Face à l’US Chemin-des-Dames (D3), club situé cinq échelons en dessous du leur, les Portugais d’Amiens (R1) se sont largement imposés (5-0) à l’occasion du troisième tour de la Coupe de France. Une rencontre appliquée racontée par Claude Kingue, adjoint de Benoît Sturbois.
Contre une équipe qui n’avait rien à perdre, les Portugais d’Amiens ont été sérieux d’entrée de jeu. « On a fait une entame plutôt correcte face à une équipe de Chemin-les-Dames qui avait beaucoup d’envie, qui s’est attelée à bien défendre, explique Claude Kingue. Pendant 20 minutes, ils nous ont jaugé pendant qu’on avait la possession du ballon. » Mais la supériorité amiénoise s’est rapidement convertie en but avec l’ouverture du score de Ryan Da Veiga. Le compteur était débloqué et le FC Porto salait à trois reprises l’addition avec deux nouveaux buts de Da Veiga et une réalisation de Maxime Coupelle. 4-0 à la mi-temps, la rencontre était pliée. Revenu avec des intentions, le club nordiste n’arrivait pourtant pas à réduire le score et encaissait même le cinquième but à l’heure de jeu par l’intermédiaire de Jonathan Isambart. Score final net et sans bavure, 5-0.
Une belle victoire construite par une équipe similaire à celle ayant triomphé 4-0 en championnat, le week-end précédent. Un seul changement dans le onze de départ : le gardien de but Abdoul Ba était aligné à la place de Demba Gningue. Sur le banc, trois nouveaux joueurs étaient aussi présents. « Le principe est simple, on essaie de proposer la meilleure équipe sur tous les matches. Il n’y avait pas de raison de changer, vu que l’équipe tournait bien, justifie Claude Kingue. « Certains sont allés en réserve, mais c’était pour qu’ils aient du temps de jeu par rapport aux prochaines échéances qui arrivent en championnat ».
« Les matchs parfait n’existent pas »
Claude Kingue, entraîneur adjoint des Portugais
Malgré une nette domination, le FC Porto craignait de tomber dans un traquenard tendu par l’équipe nordiste. « Un match à deux heures d’Amiens, une équipe de D3, une petite équipe où tout le village est présent avec les familles. Ce sont potentiellement des matches pièges, on l’a vu avec l’Olympique Amiénois qui a sorti une équipe de R2, s’est méfié de Claude Kingue en amont de la rencontre. En Coupe de France, il n’y a pas nécessairement de division, c’est pour ça qu’on a aligné la meilleure équipe possible. Et dans ce sens, pour le prochain tour, l’entraîneur adjoint amiénois n’a que faire de son tirage potentiel : L’objectif pour nous, quel que soit l’adversaire, c’est de proposer le meilleur contenu possible. On ne regarde pas l’autre équipe, on se concentre sur nous.
Car même en ayant gagné 5-0, sans avoir tremblé, Claude Kingue affirmait qu’il y avait des choses à revoir. « Il y a toujours des petites choses à régler et à améliorer. » On n’essaie pas toujours de corriger ce qui n’a pas été, les matches parfaits n’existent pas, clame-t-il. « Dimanche, c’était sur des détails. Les zones à attaquer, quand est-ce qu’on les attaque. L’adversité a fait qu’on était très souvent en réussite, mais il faut être perfectionniste, savoir être dans le bon tempo, donner énormément de rythme, récupérer les ballons le plus vite possible. Si cette volonté de presser l’adversaire a été bien mise en place sur ce match, Claude Kingue alertait sur les petites occasions concédées dimanche. « Contre des grosses équipes, ça peut être plus dangereux », prévient ce dernier. C’est d’ailleurs le statut du prochain adversaire des Portugais dimanche, en championnat : un déplacement à l’US Pays de Saint-Omer, qui pourrait revenir à hauteur des Samariens au classement s’ils venaient à s’imposer.
Simon Vasseur
Crédits photo : Kévin Devigne – Gazettesports.fr (archive)