Ce week-end, les Championnats de France individuels et par équipes de chanbara se déroulaient à la Halle des Sports du Campus STAPS. Une centaine de personnes et des personnalités bien connues de la discipline étaient présentes pour l’occasion.
Discipline comptant 2000 licenciés en France, le chanbara est un art martial et sportif « qui se rapproche le plus des combats de samouraï » explique Alexandre Botta, coordinateur national de la discipline. En effet, « l’avantage que l’on a au chanbara, c’est que les armes ne sont pas rigides et sont renforcées en mousse donc cela permet l’authenticité des combats. » D’autant plus que les combattants ont une grande diversité d’armes à disposition. Ils peuvent aussi bien utiliser des armes courtes que des armes longues comme cela pouvait être le cas lors des fameux combats de samouraï. Ainsi, lors de ces championnats de France par équipes, les opposants ne possédaient pas forcément la même arme, ce qui amenait une adaptation constante des participants, contrairement aux championnats individuels où les combats avaient lieu à armes égales.
Ainsi, le spectacle et la convivialité étaient au rendez-vous, « On a vu des très beaux combats et des très bons comportements car il y a deux ans, je m’étais fâché à cause de certains comportements qui avaient dévié et là j’ai vu un bon esprit » explique Jean-Claude Girot, 8ème Dan et co-importateur de la discipline en France. Et quelques surprises ont eu lieu durant le week-end annonce le coordinateur national, « on a vu des personnes s’exprimer ce week-end qui, d’habitude, sont plus en retrait. » Les organisateurs sont donc satisfaits du déroulement et du niveau proposé. Un niveau qui ne cesse de progresser selon Jean-Claude Girot, « le niveau monte également on a de plus en plus de 6ème et 7ème Dan et l’équipe de France est championne du monde individuelle. » D’autant plus que des personnalités bien connues de la discipline étaient présentes comme Alain Girot, champion du monde de la discipline, les entraineurs des équipes de France juniors et seniors ou encore plusieurs membres de l’équipe de France.
Désormais, les hautes instances souhaitent continuer à développer la discipline notamment grâce à un travail commun avec la fédération de judo, que le chanbara a rejoint lors de son importation en France, explique Jean-Claude Girot : « On a un projet avec le judo pour faire un programme accéléré pour que les professeurs de judo puissent enseigner le chanbara assez rapidement sous le contrôle des haut gradés de la discipline. » D’autant plus que « des judokas ou des escrimeurs qui veulent se diversifier à cause des blessures et de l’âge » se mettent de plus en plus au Chanbara. C’est également dans cette optique, que les instances ont décidé d’exporter la compétition en dehors de la capitale : « On a vraiment un souhait de bouger et de décentraliser de Paris qui regroupait toutes les compétitions. Il y a deux ans, les championnats de France ont eu lieu en Bretagne, l’année dernière c’était en Ile-de-France, cette année on a choisi Amiens et le projet de l’année prochaine c’est d’aller à Bordeaux » avoue Alexandre Botta.
Côté résultats, les fortunes furent diverses, Florentin Piat, du club du AN77SC, a dominé la compétition junior en remportant quatre titres (kihon dosa, kodachi, nito et choken libre), la catégorie tate kodachi est remportée par Berlivet Yael du SAGC. De son côté, Dimitri Pierrard, également du SAGC, s’adjuge le tate chocken tandis que Maxence Arsene s’impose en chocken morote.
Chez les femmes, Aliyah Livis et Aurelia Gauthier s’imposent à deux reprises chacune, en kodachi et en chocken libre pour la première et en tate chocken et en nito pour la seconde. Lydiane Gantier remporte la catégorie kihon dosa, Laissa Badir, le tate kodachi, Catalina Andrianaivohary, le choken morote et Diane Floquet le yari. Enfin chez les hommes, Alain Girot s’adjuge quatre titres en kihon dosa, en tate chocken, en nito et en yari. Arthur Cetaire remporte quant à lui deux catégories (kodachi et choken libre) tout comme Jeremy Courtois (bo et choken morote). Enfin Jeremy Froment s’impose en tate kodachi.
Kelian Bourg
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr