Alors que la victoire se profilait pour l’Amiens SC face au Paris FC, les Picards ont concédé l’égalisation au bout du temps additionnel. Preuve que tant que le coup de sifflet final ne retentit pas, un match n’est vraiment pas terminé.
Samedi soir, le stade de la Licorne a vibré et les trois quarts des spectateurs ont sans cesse encouragé les équipiers de Régis Gurtner. Ceux-ci avaient été à la hauteur de la situation puisque après une première mi-temps de qualité, ils devaient ouvrir le score grâce à ce diable de Mafouta qui, non content de tenter sa chance une première fois, vit le ballon lui revenir et après un crochet il marquait du pied gauche. Le numéro 9 amiénois délivrait tout un stade et dès lors, les Amiénois allaient adopter un système de jeu différent. Il leur fallait non plus se projeter devant mais bien défendre et résister aux vagues parisiennes parmi lesquelles le stratège Ilan Kebbal se montrait à la hauteur. L’arbitre avait décidé que le match allait comporter une belle rallonge: sept minutes de temps additionnel. On se serait cru à la CAN ou à la Coupe du Monde.
Alors les Amiénois se sont défendus becs et ongles mais voilà après de nombreux échecs, les Parisiens trouvaient l’ouverture grâce à un missile venu de Camara en embuscade à l’entrée de la surface. Le match venait d’un seul coup de basculer ou du moins de s’équilibrer sur ce score de parité 1-1. Un nul qui était loin d’être immérité car les deux équipes, à notre sens, ne méritaient pas d’être battues. Stéphane Gilli l’entraîneur parisien ne faisait pas la fine bouche en conférence de presse. Il admettait volontiers que son équipe revenait de loin. « Mais vu la physionomie de la deuxième mi-temps, ce nul est mérité. Amiens est une équipe solide et difficile à manoeuvrer. Nous avons utilisé la largeur. Nous avons frappé 21 fois au but mais nous avons manqué d’efficacité. Je suis fier de mes joueurs qui ont cru au projet de jeu que je leur ai proposé. Enfin, un match n’est jamais fini. »
Pour Omar Daf, « le nul est mérité »
Omar Daf était certes un peu déçu d’avoir vu son équipe se faire rejoindre dans les dernières secondes de ce match passionnant à souhait. « Je pense que nous avons bien contenu notre adversaire. Nous avons fait une bonne première mi-temps et la deuxième a été plus difficile. Après avoir ouvert le score, il fallait être naïf pour se livrer. Même si nous avons parfois manqué d’agressivité, nous avons été costauds. Mes joueurs ont fait beaucoup d’efforts. Je trouve que c’est un nul logique même si pour nous c’est cruel de se faire rejoindre. » Les Amiénois restent donc sur six matches sans défaite et ils sont dans le Top 5. Samedi, ils se déplacent à Caen qui vient de se faire étriller à Grenoble. Pour l’heure, l’ASC peut s’appuyer sur une défense de fer même sans son duo Opoku- Fofana et en attaque de plus en plus, elle peut compter sur ce diable de Mafouta auteur d’un bon match contre le Paris FC.
Lionel Herbet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr