Président des Ecureuils depuis sept années, François Caron fait le point sur cette année assez tumultueuse.
Quel a été votre meilleur souvenir cette année ?
Mon meilleur souvenir est d’avoir une équipe dans chaque catégorie, même en féminine.
Au contraire, quel a été le pire ?
Le pire est l’agression que j’ai subie par un parent d’un club samarien.
Qu’est ce que l’on peut souhaiter aux Ecureuils pour 2024 ?
Des victoires. Je pense que la N1 va continuer et performer dans la phase retour en essayant de gagner tous ses matchs. Pour la N3, c’est d’accrocher une place en quart de finale en championnat de France, en play-off parce qu’il y a un groupe jeune et ça peut être sympa. On s’y attèle. Pour les filles, ça va être d’aller en finale parce que l’on a quand même construit un projet autour de cette équipe. Et je le dis, je le répète, elles ont les possibilités d’aller en finale. Ça va être leur objectif. Après pour les catégories jeunesses, c’est d’aller le plus loin possible. Notamment les u20, on a monté aussi une équipe jeune qui est sur le papier intéressante mais qui doit aussi travailler. On a plein de projets, pleins de choses qui peuvent être sympathiques. Du sportif mais on sait que dans le sportif, la science n’est pas exacte. Et que ça passe par du travail dans chaque catégorie.
Selon vous, quel joueur a fait la meilleure progression cette année ?
Il n’y a pas un joueur qui peut sortir du lot. Il y a un collectif qui est en place, qui travaille parce qu’on a eu une pré saison un peu tronquée par rapport à d’habitude où l’on aime bien faire des matchs amicaux. Là on en n’a pas fait et c’est vrai que l’équipe a mis du temps à démarrer et à trouver des automatismes. Donc je vais dire que je mets une progression sur tout le monde. Je ne peux pas vous ressortir un joueur comme ça. On a des belles performances niveau gardien sur certains matchs. On a des belles performances au niveau de l’attaque et de la défense sur d’autres matchs. Et je pense qu’ils sont solidaires et c’est important.
En quoi cette année 2023 vous a fait évoluer et permis d’apprendre personnellement ?
Je peux vous assurer que j’ai failli démissionner suite à l’agression.
Je pense que c’est comme chaque année. Je pense qu’en tant que président on doit toujours se remettre en question. Si on ne se remet pas en question, c’est que l’on n’est pas fait pour ça. Et on ne peut pas demander un groupe de joueurs dans chaque catégorie que ça soit même des jeunesses de se remettre en question sur des résultats si nous on n’arrive pas à le faire soi-même. J’ai longtemps hésité à savoir si je continuais la présidence cette année. J’ai dit, maintenant ça sera étape par étape. Je peux vous assurer que j’ai failli démissionner suite à l’agression parce que c’est aberrant. Et quand on voit comment ça a été traité derrière au niveau fédéral et au niveau ligue forcément ça me déçoit moi. Ça déçoit mon club qui ne comprend pas que la fédération ne prenne pas de disposition. Le samedi suivant l’agression on se déplaçait à Pont-de-Metz. J’ai dit que je ne déplaçais pas mon équipe pour des raisons de sécurité. Mes joueurs font une lettre de soutien pour dénoncer les violences et derrière on dit non on montre encore un club du doigt. C’est totalement faux.
Quelle a été votre plus grande émotion dans le sport en général cette année ?
Je pense qu’on l’a vécu dimanche, tous sports confondus, c’était le handball. Les féminines au handball aux championnats du monde. C’est récent, c’était chouette à voir. Je vous fais un parallèle avec mes joueuses quand on a un groupe qui travaille et qui est soudé, on peut avoir de bons résultats.
Quels sont les trois mots qui définissent votre année 2023 ?
La solidarité, le travail et l’humilité.
Lou Fournier
Crédit photo : Kevin Devigne, Louis Auvin – Gazettesports.fr (archives)