Même si Philippe Comor est arrivé il y a six mois à la tête de la présidence du RC Amiens, c’est un visage bien connu du club qui dirige le club. Le néo président revient sur l’année 2023 et évoque 2024 avec ambition.
Quel bilan dressez-vous de cette année 2023 sur le plan sportif pour l’ensemble du club ?
Ça a été une belle année. Je suis arrivé il y a six mois à la présidence du RC Amiens pour remplacer Patrice Rose qui avait décidé d’arrêter. On a dû faire quelques changements au niveau administratif, mais on n’a pas non plus bousculé cette ossature qui fonctionnait bien. On a changé le vice-président aussi. Même si on a tâtonné au début, ça va de mieux en mieux. Il faut que l’on accorde nos violons, mais ça se fait bien puisqu’on se connait depuis longtemps au club. Sur le plan sportif, on a eu une belle année avec la montée de l’équipe première en Régional 2, je pense que c’était mérité, on est davantage à notre place.
Comment s’est faite votre arrivée à la présidence du RC Amiens ?
Il faut savoir que je suis au club depuis une trentaine d’années au moins, avant j’étais éducateur. Patrice Rose nous a annoncé au cours de la saison dernière qu’il arrêterait à la présidence à l’issue de l’exercice 2022-2023. On s’est demandé qui pourrait le remplacer. Les mois avançaient mais personne ne souhaitait reprendre le flambeau. Même si j’ai toujours estimé qu’il y avait des personnes plus à même que moi de prendre cette place, je me suis présenté après avoir beaucoup réfléchi parce qu’être président d’un club c’est quand même du lourd.
Quel est votre meilleur souvenir avec le club cette année ?
C’est cette montée de l’équipe première de la Régional 3 à la Régional 2, une montée acquise lors du dernier match de championnat contre l’AC Amiens (b). Beaucoup de gens ne nous croyaient pas capables de monter, ou estimaient que l’on ne le méritait pas.
À l’inverse, quel est votre pire souvenir ?
Je n’ai pas vraiment de mauvais souvenir cette année. Il y a quelques déceptions forcément, comme cette coupe de l’Amiénois chez les jeunes, où nos joueurs n’ont pas pu disputer la finale car il y a eu des erreurs administratives. On était surtout déçu pour eux. Mais ces erreurs nous permettent d’apprendre et on est plus vigilant derrière.
Vous attendiez vous à ce début de saison en Régional 2, une nouvelle division ?
A la trêve on est à la septième place avec neuf points. On aurait pu en grappiller deux ou trois de plus, notamment sur le premier match à Gamaches où il y a quelques regrets, surtout du côté des joueurs. On s’est fixé le maintien comme objectif en début de saison avec Nicolas Cauvin. Le connaissant c’est quand même quelqu’un de sérieux, il va continuer jusqu’au bout pour essayer d’accrocher ce maintien. L’état d’esprit avec les joueurs est aussi très bon.
Avez-vous des nouveaux projets pour l’avenir du club ?
Il y a une chose que j’aimerai faire rapidement, c’est de donner et de montrer notre identité de club au stade Moulonguet. Lorsqu’on arrive au stade, on ne sait pas vraiment où l’on est, il faut qu’on sache que l’on vient jouer au RC Amiens. Il y a quelques temps, j’étais à l’initiative de la création de notre équipe féminine séniors de football à huit, son développement s’est accéléré grâce à l’arrivée d’un de nos éducateurs. On aimerait bien en créer une deuxième, c’est dans les tuyaux, on verra bien ce que l’on pourra faire. Concernant nos équipes jeunes, on aimerait bien qu’une d’entre elles atteigne le niveau régional, cela pourrait permettre au club de conserver un peu plus nos joueurs.
Que peut-on souhaiter au RC Amiens pour l’année 2024 ?
On va espérer le maintien pour notre équipe première en Régional 2. Si on peut l’obtenir le plus rapidement possible ça peut être bien pour jouer plus librement. Concernant notre équipe b, si on peut monter dans les années à venir en D1 pour réduire l’écart ce serait pas mal, cette année ça risque d’être compliqué.
Propos recueillis par César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports