Volontaires, solidaires et globalement dominateurs sur l’ensemble du match, les Gothiques ont signé un match plein pour s’offrir enfin le scalp d’un membre du Top 4 en temps réglementaire.
Les Gothiques surpris
Intense, le début de match n’était toutefois pas ponctué de véritable occasion de but. Il fallait attendre près de huit minutes pour voir Buysse réaliser un double arrêt devant Sauvé (8′), avant que Fouquerel ne réponde devant Guillemain (8’30). Les deux équipes se lâchaient alors offensivement, et les Bordelais en profitaient sur un contre, conclu par Cadren (0-1, 9’22). Avantage qui était presque de courte durée, Giroux et Halley manquant de peu l’égalisation sur l’engagement (9’45).
Amiens était derrière mais ne se laissait pas intimider pour autant et répondait avec vigueur aux viriles charges des Boxers. « C’était un vrai match de hockey, constatait Romain Bault. C’est rare de voir un match avec autant d’impact physique, et, ce soir, on l’a eu. C’était un très gros travail d’équipe ». Un travail collectif cependant muselé dans la première période par un Clément Fouquerel intraitable devant Halley (13′) et Romand par deux fois (16′ et 19’45).
Amiens passe devant
Muets lors des vingts premières minutes, les attaquants amiénois corrigeaient rapidement le tir. En supériorité, Laakkonen trouvait Giroux dans l’enclave, ce dernier fusillait Fouquerel dans la lucarne pour l’égalisation (1-1, 21’36). A hauteur au score, les Samariens ne se relâchaient pas et prenaient les devants grâce à Coulaud, bien décalé par Guillemain, qui entrait ensuite en contact avec le gardien bordelais.
S’en suivaient de longues discussions entre arbitres, le but était finalement validé, alors que les officiels renvoyaient le défenseur aux vestiaires (2-1, 27’21). Se présentait alors une longue infériorité numérique, parfaitement gérée par les hommes de Mario Richer. « On a marqué sur l’avantage numérique, et on a réussi à ne pas donner de but en désavantage contre la meilleure attaque de la ligue ! », savourait l’entraîneur québécois.
« Très fier de mes gars »
Le niveau d’intensité ne baissait toujours pas dans l’ultime période, et les Gothiques semblaient prendre un ascendant presque définitif sur la rencontre. Un avantage confirmé par Matima qui poussait le palet au fond après un cafouillage devant le but girondin (3-1, 48’17). L’avance semblait suffisante pour l’emporter, et Henri-Corentin Buysse, auteur d’un double arrêt dans la dernière minute (59’25), préservait les deux buts d’écart jusqu’à la dernière seconde.
Amiens s’offrait alors un succès de prestige. « Physiquement, on a tenu, et je suis très fier de mes gars, se satisfaisait Richer. C’est une belle victoire d’équipe, à laquelle tout le monde a contribué ». Une victoire qui montrait l’esprit d’équipe revendiqué par les joueurs depuis le début de saison. « On a vraiment un groupe homogène, je le répéterai toujours, terminait Bault. On a tous été dans le même sens ce soir, et c’est ce qu’il fallait dans un match contre Bordeaux ».
Une victoire contre un gros du championnat, qui a des allures de match référence pour des Amiénois qui vont pouvoir souffler à nouveau avant un déplacement à Angers, vendredi.
Adrien ROCHER
Crédit Photo : Roland Sauval – Gazette Sports
AMIENS – BORDEAUX : 3-1 (1-1, 2-0, 1-0)
Le Coliséum, Amiens
Affluence : 2400 spectateurs
Arbitre : MM. Hauchart et Ernecq
BUTS : 0-1, Cadren (assisté de Paquin), à 9’22 ; 1-1, Giroux (SN, assisté de Laakkonen et Trabucco), à 21’36 ; 2-1, Coulaud (assisté de Guillemain), à 27’21 ; 3-1, Matima (assisté de Suire et West), à 48’17.
AMIENS : Buysse et Savoye (gardiens) ; Bault, Narbonne (C), Karmeniemi, Favarin, Prissaint, Smach, Guillemain ; Romand, Giroux, Halley, Matima, West (A), Suire, Trabucco, Laakkonen, Kuralt, Coulaud, Marcos (A), Da Costa. Entraîneur : Mario Richer.
BORDEAUX : Fouquerel et Goy (gardiens) ; Janil, Kramar, Dieudé-Fauvel, McEachen, Paquin, Besch (A), Moisand (C) ; Petit, Jaatinen, Guillaume, Hughesman, Cadren, Tarantino, André, Edwards, Desrosiers, Sauvé, Rambelo, Terrier, Labelle (A). Entraîneur : Philippe Bozon.
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