Le relais universel mixte 4×100 m tricolore avec Kévin De Witasse Thézy (Amiens UC) n’a pas réussi à se qualifier pour la finale, ce dimanche aux Mondiaux de Paris Charléty.
La barre était placée très haut pour l’équipe de France, engagée dans la 2ème série du relais universel mixte 4×100 m ce dimanche en fin de matinée aux championnats du monde de para athlétisme, au stade Charléty, à Paris. Car les Tricolores se retrouvaient dans la course la plus relevée de cette épreuve créée en 2018 et novatrice, avec sa particularité d’associer deux femmes à deux hommes et de mélanger les handicaps : le premier relayeur déficient visuel, le deuxième ayant un membre en moins (Kévin de Witasse Thézy né sans main gauche), le troisième atteint d’une infirmité motrice cérébrale et le quatrième en fauteuil.
Chaque équipe dispose de deux couloirs, ce qui limite à quatre le nombre d’équipes engagées. En l’occurrence, les Français Tiffany Logette-Lods (avec son guide Erwan Le Rolland), Kévin de Witasse Thézy, Mandy François-Élie et Julien Casoli se retrouvaient opposés, pour clore la session matinale de cet avant-dernier jour de compétition, aux Britanniques, Canadiens et Japonais.
L’Amiénois et ses coéquipiers ont eu le temps d’assister à la première série, marquée dix minutes plus tôt par deux disqualifications et non des moindres… Les Américains, recordmen du monde en 45 sec 52 et les Chinois, sérieux outsiders et en tête au tableau des médailles (lire plus bas), partaient à la faute et se voyaient mis hors course ! Le Brésil l’emportait ainsi nettement en 49 sec 64, un chrono somme toute moyen, avec deux secondes d’avance sur l’Allemagne.
Ces disqualifications donnaient une raison de plus à l’équipe de France entraînée par Jo Maisetti de se concentrer sur les transmissions, quatre ans après les Mondiaux de Dubaï et deux ans après les Jeux Paralympiques de Tokyo où les Français avaient les deux fois péché dans l’exercice.
Un chrono synonyme de 2ème place dans l’autre série…
Les Bleus étaient rapides au démarrage, grâce à Tiffany Logette-Lods qui signait le meilleur temps de réaction des deux séries, avant de passer le relais virtuel, effectué à la touche, à Kévin De Witasse Thézy, avide de faire mieux que dans sa série du 400 m T47 trois jours plus tôt. Le Samarien était bien dans l’allure avant que le passage cafouille entre Mandy François-Élie et Julien Casoli, remplaçant à la dernière minute Yasser Musanganya, pour boucler les 100 derniers mètres.
Résultat : pas de grossière faute technique mais pas de miracle non plus pour les Tricolores. En 50 sec 45 – un temps qui les auraient mis à la 2ème place de l’autre série -, ils terminaient 4èmes de leur course, remportée par la Grande-Bretagne et son chrono canon de 47 sec 17 ! Deuxièmes : les Canadiens (48 sec 15) et troisièmes les Japonais (48 sec 21). Une équipe nippone qui, au passage, s’installera à Amiens l’été prochain, pour boucler sa préparation avant les Jeux de Paris 2024.
Suite à ces séries en forme de demi-finales, les quatre nations qualifiées pour la finale, prévue à 21h20 ce dimanche soir, sont la Grande-Bretagne, le Canada, le Japon et le Brésil. Les États-Unis, champions paralympiques en titre, en seront les grands absents suite à leur disqualification matinale.
Tableau des médailles (à deux jours de la fin) 1. Chine 37 (14 en or) 2. Brésil 34 (12 en or) 3. États-Unis 31 (8 en or) 4.Suisse 12 (8 en or) 5.Grande-Bretagne 19 (7 en or) 6.Ukraine 18 (7 en or) ... 54. France 4 (0 en or, 4 en bronze)
Vincent Delorme
Crédit photo : Théo Begler – Gazette Sports (archives)