Auteur d’un match moyen, le FC Porto Portugais d’Amiens a limité la casse en tenant un match nul 0-0 contre Saint-Maximin sur sa nouvelle pelouse synthétique de Michelet.
Il y avait eu la qualification à Feignies dimanche dernier, mais ce week-end, « on a eu un petit coup de mou après la coupe où l’on a fait beaucoup tourné » explique Claude Kingue, l’entraîneur adjoint des Portugais d’Amiens. Résultat, « au début du match, on n’a pas réussi à se mettre dedans. » Cela s’est matérialisé par une complète incapacité à se fixer dans le camp isarien durant les 20 premières minutes et par des opportunités offertes par des difficultés dans la relance. Mais ni Makivic (7′), ni Bozzolo (11′), pourtant bien placés, ne trouvent le cadre.
Les Amiénois éteignent ensuite un peu l’incendie en portant le ballon plus haut et en amorçant même quelques mouvements qui ne donnent rien, à l’image d’un centre au point de pénalty mais dans le dos du partenaire ou d’une frappe contrée par un équipier. Et, faute d’être dangereux, les hommes de Benoît Sturbois sont même bien payés de revenir aux vestiaires avec le match nul, après une dernière énorme occasion pour Makivic, tout seul dans la surface face à Gningue dont la frappe fracasse finalement la transversale (45’+2).
De quoi faire dire à Claude Kingue qu’à la pause, Saint-Maximin aurait pu « mener 2-0, sur la première mi-temps, ils ont 3 occasions, on n’en a aucune, on a été chanceux. » Benoît Sturbois se montre même plus offensif qualifiant cette première période de « dégueulasse (sic) aussi bien dans la combativité que dans l’utilisation du ballon. »
Du mieux, mais insuffisant
Toutefois, au retour des vestiaires, « on essaie de se remettre à l’endroit, on a bien commencé sur les 15 premières de la seconde période », note Claude Kingue. Cela se remarque tout particulièrement, au milieu de mouvements bien construits mais sans la conclusion, quand, suite à un travail de Piim et un appui sur Renold, Despois trouve Da Veiga dans la profondeur. L’attaquant amiénois perd néanmoins son duel avec Gohier (55′). Mais cet élan est coupé par un arrêt de 5 minutes suite à la grosse blessure du latéral gauche visiteur, Yanis Bouaziz.
Et derrière, quoi que moins désorientée qu’en première mi-temps, les Portugais retrouvent une physionomie plus proche de cet acte initial. En témoigne une sortie cafouillée de Gningue qui récupère le cuir sur un ballon en profondeur, mais le perd dans la foulée. Mais, alors que le but était vide, la tentative Saint-Maximinoise finit à côté (68′). De suite, toutefois, les Amiénois répliquent. Le centre de Da Veiga trouve Piim qui remet en une touche en retrait pour Despois au 6 mètres, qui bute sur le portier Isarien (70′). Dernier soubresaut du temps fort amiénois.
Derrière, tout au plus peut-on signaler un coup-franc direct tenté par Leclainche (79′) et une frappe lointaine de Coupelle (88′), hors cadre dans les deux cas. Avant de voir la rencontre se terminer comme la première période, sur un miracle qui sauve les Samariens. Sur une perte de balle, Bozzolo s’avance dans la surface et, plutôt que d’y aller seul, décale Roger tout seul plein axe, qui met finalement sa tentative au-dessus (90’+4). De quoi pousser un ouf de soulagement au terme d’une seconde période « un peu mieux où l’on a senti une équipe qui avait plus envie de jouer, qui s’était un peu libérée » mais au cours de laquelle Benoît Sturbois n’a tout de même « pas retrouvé [s]on équipe. »
Un bon point, malgré tout
Ainsi, après une rencontre aussi compliqué, bien que « frustré » de ne pas gagner, Benoît Sturbois en est également « bien content au vu de la physionomie du match. » Et il existe tout de même quelques motifs pour positiver : « On a plié, mais on n’a pas rompu, c’est très révélateur de l’état d’esprit cette saison. »
Ce à quoi s’ajoute une plutôt bonne opération. En effet, les Portugais restent leaders sans perdre de points sur les concurrents directs : « Il y a une journée de passée, on reste là où on était, c’est bien. C’est un statu quo, donc on a pris un bon point, c’est un week-end de gagné. »
Le temps de retrouver, peut-être, quelques joueurs au top de leur forme. Non seulement Claude Kingue nous explique que Vincent Facquier a joué avec une douleur à l’adducteur, ce qui explique sa sortie prématurée, mais aussi l’absence de Jonathan Isambart a-t-elle pesée : « Jo, on connaît ses qualités, on voit sur la première mi-temps qu’on n’avait pas forcément sa faculté à venir intérieur et à créer du jeu, du mouvement. L’absence de Jo nous a fait mal. »
FC Porto Portugais d’Amiens – US Saint-Maximin : 0-0 (0-0)
FC Porto Portugais d’Amiens : Gningue – Idez, Seguenebou, Ameur, Wable (Devauchelle 82′), Siradjidini – Coupelle, Facquier (Piim 40′) – Despois – Renold (Poidevin 68′), Da Veiga
US Saint-Maximin : Gohier – Bouaziz (Samoura 64′), Pinto, Leclainche, Ajouaou – Gautiam (Gadio 74′), Fouquy – Lefebvre (Roger 46′), Bozzolo, Remmache – Makivic
Morgan Chaumier
Crédit photos : Reynald Valleron – Gazette Sports