AMIENS SC : Et maintenant, quels objectifs ?

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Alors que l’Amiens SC semble bien calé dans le ventre mou de la Ligue 2 à 11 journées de la fin, la question des enjeux de la fin de saison commence à se poser.

Le déplacement au Paris FC aurait pu être un petit coup de boost pour s’offrir quelques frissons en cette fin de saison. Il n’en aura rien été. Et l’on continue de s’enferrer dans une période où le discours qui revient sur la table est souvent le même. Le constat que « la différence, c’est l’efficacité, le problème, c’est qu’on ne marque pas assez, parce que des occasions de marquer, on en a », la sensation d’une équipe qui n’apprend pas de ses erreurs, l’impression amère que, « en analysant le match d’une manière plus fine, tu as des choses auxquelles te raccrocher qui ne sont pas forcément négatives » et au final la nécessité de dire « toujours un peu la même chose » aux joueurs : « Les messages, c’est d’être plus concentrés, de faire gaffe, que chaque ballon est important, que chaque marquage est important. »

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Un bilan déjà décevant

Un résultat qui a donc mis l’Amiens SC dans une position intermédiaire qui invite à se poser la question d’un premier bilan de la saison. Et forcément, « on est déçus » tranche Jérémy Gélin. Parce qu’« on fait un début de saison tonitruant », parce qu’il y « a de la qualité » note le milieu de terrain amiénois, et parce que, après les 4 défaites de l’avant coupe du Monde, « on s’était remis dans le bon sens de marche et on s’est un peu oublié parce qu’on n’est ni efficace devant, ni efficace derrière » souligne Philippe Hinschberger. Et d’en ressortir en se disant que « la saison aurait pu être beaucoup plus belle » dixit le premier et qu’« on a l’impression qu’on peut faire beaucoup mieux, notamment en 2023″ selon le second.

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Jérémy Gélin, normalement de retour dans le onze ce samedi après un mois et demi d’absence, ne lâchera rien d’ici la fin de saison, quels que soient les enjeux.

Mais est-ce déjà l’heure de faire le bilan. Certes, il y a 10 points de retard sur la 2ème place et 9 d’avance sur la 17ème, mais « mathématiquement, les deux sont possibles » rappelle l’ancien rennais. Ce qui lui fait dire qu’il « ne faut pas se fixer d’objectif maintien ou montée » et qu’il faut simplement garder « l’objectif de finir le plus haut possible. » De son côté, son entraîneur « n’ose plus trop [s]’avancer, parce qu’avant le PFC, tu recueilles les ambitions, c’est bien, et le match te renvoie à tes chères études. » Tout juste explique-t-il qu’il s’« inquiète beaucoup moins cette année » par rapport à la précédente sur le risque de finir en roue libre car « on n’a pas le même vestiaire », avertissant au passage que « ceux qui seront dans des comportements déviants ne joueront pas. »

Se méfier du sursaut ruthénois

Mais à plus court terme, « c’est surtout important d’avancer » et pour cela, son milieu de terrain de retour après 6 matchs d’absence estime qu’« il faut déjà se concentrer sur nous, retrouver notre fond de jeu. » Pour pouvoir se sortir du piège Rodez. Car si les Ruthénois végétaient dans le fond du classement en proposant des prestations régulièrement insipides – c’était alors la pire attaque et les Aveyronais restaient sur 8 matchs sans victoire – ils ont relancé la machine en remportant leur deux dernières rencontres, démontrant ainsi que le club « joue son maintien et le joue à fond » note Gélin.

On va jouer un adversaire qui va jouer sa peau, on se doute bien qu’ils ne viennent pas cueillir du muguet.

Philippe Hinschberger

Philippe Hinschberger, lui, met en avant une équipe qui « vient de mettre 6 buts en deux matchs, nous, on en est loin, il faut respecter ça. » Une réussite offensive nouvelle qu’il explique par plusieurs facteurs : « Ils ont un regain d’efficacité, Niort a fait des erreurs, ils ont de bons joueurs devant. » Tout en gardant son schéma de jeu, c’est-à-dire attendre et procéder en contre : « C’est une équipe qui se projette, qui n’a pas peur, de toute façon, il faut qu’ils gagnent s’ils veulent se maintenir, et pour gagner, il faut marquer des buts. » De quoi avertir les Amiénois qui devront particulièrement faire attention aux transitions : « Il va falloir de la justesse parce que si on a trop de pertes de balles, on risque d’être en difficulté. »

Pour s’éviter une mauvaise surprise, les Picards devraient pouvoir compter sur Cissé, incertain du fait d’un genou touché, mais présent dans le groupe élargi de 19 joueurs et retrouveront Ouattara mais devront encore se passer de Xantippe, pourtant annoncé apte, et de Mendy.


Ligue 2, 28ème journée
Samedi 18 mars, 19h, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (11ème, 37 pts) – Rodez AF (17ème, 28 pts)

Le groupe : Gurtner, Charruau – Nojo Fofana, Opoku, Ring, Assogba, Barry, Ouattara – Gomis, Gene, Doums Fofana, Lachuer, Gélin, Kakuta – Leautey, Cissé, Chibozo, Ilenikhena, Antiste


Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports

Publié par La Rédaction

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