Amiénois et Rouennais se retrouvent au Coliseum samedi (20 heures) et dimanche (18 heures) pour les matchs 3 et 4 en quart de finale de play-offs. Les Gothiques devront s’appuyer sur le soutien de leur public et faire preuve d’un état d’esprit irréprochable pour revenir dans la série.
Sans surprise, Rouen, à l’Île Lacroix, n’a laissé aucune chance à Amiens. La première manche, mardi 7 mars, a été disputée (5-2), mais la seconde le lendemain a vite tourné en faveur des Dragons (5-0). « Jouer à Rouen ce n’est pas facile », explique l’infatigable défenseur Nicolas Leclerc. « On sent la pression du public quand on est là-bas, donc on espère que ce sera la même chose ici pour Rouen et qu’on sera supporté ».
Les joueurs de Mario Richer n’ont plus le droit à l’erreur. Pour rester en vie, renverser la série et rallier la demi-finale, il leur faut gagner ce week-end, ou ils auront droit à des vacances anticipées dès lundi. « Ils ont pris l’avantage de jouer à la maison, à nous de faire pareil », résume le technicien québécois. « La foule va être bruyante, pour nous, c’est important de vivre ces moments-là et s’assurer que les partisans retrouvent une équipe intense et agressive. C’est ce qu’ils veulent, une équipe avec une identité. » Plus facile à dire qu’à faire.
Il y a eu des petits manques au dernier match, on n’a pas fait les replis qu’il fallait. Certains joueurs manquent d’acharnement et de volonté.
Mario Richer, entraîneur d’Amiens
Face à cette équipe de Rouen, les Amiénois doivent se mettre dans les meilleures dispositions possibles pour espérer accrocher un résultat. En d’autres termes, dans la langue de Richer cela donne ça : « il faut que tout le monde travaille pendant 60 minutes, avec une éthique de travail exemplaire, être acharné, mouiller le maillot, bloquer les tirs, être intense, ce qu’on attend d’un Gothique dans le fond ». Une attitude que le coach n’a pas retrouvée chez l’ensemble de ses joueurs au dernier match. « Il y a eu des petits manques, on n’a pas fait les replis qu’il fallait. Certains manquent d’acharnement et de volonté. » La fatigue n’est pas une excuse recevable pour le coach, qui pointe plutôt des mauvaises habitudes de travail chez les concernés.
L’art de savoir jouer sur ses forces
Alors pour ne rien regretter, « chacun doit se donner à 100%, même si ça ne garantit pas la victoire ». En s’inspirant par exemple de l’état d’esprit affiché par Nicolas Leclerc. Le bien nommé « Mowgli », qui du haut de son mètre 68, ne rechigne pas à aller au duel avec plus costaud que lui. « J’aborde les matchs en me disant qu’il faut que je sois agressif et que je dois faire chier l’adversaire (sic). Je prends plaisir à faire ça. Ce serait bien qu’on arrive tous à se dire qu’on va aller chercher Rouen et les faire chier. »
Le natif de Besançon a ciblé les forces et les faiblesses des deux formations : « Il faut les agresser, être dur sur eux, ils n’aiment pas se faire frapper, il faut essayer de casser leur jeu. On sait qu’on peut avoir des occasions, qu’on est capable d’avoir des contre-attaques ». Même en respectant tous ces principes, les Gothiques ne trouveront peut-être pas la recette du succès. Il leur faudra sans doute tomber sur des Normands moins concernés ou un Pintaric plus relâché. Le gardien, « le meilleur de la ligue depuis que Riton (Buysse ndlr) n’est plus là » selon Richer, avait réalisé 100% d’arrêts mercredi, écœurant tous les attaquants d’Amiens. Sans davantage d’efficacité, les Picards ne pourront pas espérer grand chose.
Quart de finale des play-offs de Ligue Magnus match 3 :
Rouen mène 2 manches à 0 dans la série
Samedi 11 mars – 20h :
Amiens – Rouen
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr
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