Suite à la troisième défaite de suite de Longueau, Salah Koné pointe du doigt l’attitude de ses joueurs.
Vous attendiez une réaction ce soir, elle n’est pas arrivée…
Oui, je voulais une réaction, on se devait de réagir après nos deux dernières performances. C’était l’état d’esprit dans lequel je pensais que nous étions mais force est de constater qu’au-delà de la bonne prestation de Coulommiers on n’a pas été au niveau. On n’a jamais été présent dans l’engagement, on a été trop permissif dans les situations de jeu intérieures, sur des un contre un. On s’est dit qu’ils n’étaient pas adroits donc ça n’allait pas rentrer mais c’est du basket et l’adresse peut revenir dans un match. On leur laisse des shoots ouverts, on ne sort pas sur le shooter et on les remet en confiance.
On ne respecte pas des consignes strictes que tout le monde connaît.
Défensivement vous ne prenez pas beaucoup de points mais le problème a été offensif ce soir ?
En défense, on peut faire beaucoup mieux car on leur laisse au moins 5 shoots ouverts à 3 pts au retour des vestiaires. On ne respecte pas des consignes strictes que tout le monde connaît. On leur laisse encore une fois un nombre de rebonds offensif qui n’est pas normal ce qui leur offre des secondes chances en nombre. En attaque, on joue totalement à l’envers. On joue à la passe – passe en pensant que ça va suffire. On rate des paniers alors qu’on est seul sans opposition sous le cercle et on veut trop jouer sa partition individuelle.
Pourtant vous aviez réussi à faire un trou dans le début du troisième quart temps…
Oui, on fait un bon run qui permet de prendre les devants mais ensuite on se dit que c’est bon et on tombe dans la facilité. On aurait dû leur enfoncer la tête sous l’eau et au lieu de ça on les remet dans le match. On manque de rigueur, on se permet de se relever en défense et on ne fait plus la passe ou l’extra-passe pour aller marquer son petit panier juste pour briller individuellement. Ce n’est pas mon discours et ma philosophie. Il n’y a pas de superstars dans l’équipe et il est hors de question que quelqu’un se prenne pour une superstar dans l’équipe. Forcément cela se paye et on finit par perdre ce match.
Le maintien n’est pas encore acquis, loin de là, il reste encore beaucoup de matchs mais ce n’est peut-être pas l’idée de tout le monde
Comment expliquez-vous que depuis Dourges vous avez perdu cette intensité défensive qui a fait votre force cette saison ?
Je ne l’explique pas vraiment même si j’ai une petite idée. Le maintien n’est pas encore acquis, loin de là, il reste encore beaucoup de matchs mais ce n’est peut-être pas l’idée de tout le monde. Du coup, inconsciemment on se relâche, on se dit qu’on est à la maison et qu’on va faire l’effort au moment voulu. Mais on ne peut pas se permettre cela, quand on le fait sur ce match, on crée un écart, mais derrière il faut savoir le maintenir.
Il va falloir rapidement réagir pour ne pas trop glisser au classement ?
Notre premier objectif n’est pas encore validé et il faut le faire rapidement. Ensuite, il est hors de question de finir la saison en roue libre surtout pour nos supporters. Il faut que l’on retrouve notre état d’esprit qu’on a perdu depuis quelques matchs. Le bilan est toujours le même, on n’est pas loin, oui, mais on perd. C’est exactement le discours que je leur ai tenu.
ESCLAMS – Coulommiers : 61-64 (17-14, 14-12, 17-19, 13-20)
ESCLAMS : Gossellin 0 – Sinoquet 8 – Huré 2 – Jouvin 6 – Petris 5 – Tolliver 22 – Koné S 18
Aurélien Finet
Crédit Photo : Eva Daubenton – Gazette Sports