L’Amiens SC se déplace ce vendredi sur la pelouse de Laval avec la volonté de bonifier le point pris à Valenciennes et de valider la relance de la machine après une période difficile.
Ça y est, « on a stoppé la série de défaite. » Nojo Fofana peut souffler. Cela faisait deux mois et demi, chiffre il est vrai gonflé par la trêve, que l’Amiens SC n’avait plus fait tourner son compteur point. Autant dire que « c’était important de faire un résultat » à Valenciennes, insiste Philippe Hinschberger. Ainsi même si son défenseur malien estime « qu’on mérite mieux », ce dernier le reconnait : « on ne va pas cracher sur un point. »
Mais tout n’est pas encore reparti sur les rails souhaités. Ainsi, après ce que le coach amiénois qualifie de « plutôt bonne opération », il faut la confirmer : « c’était un premier pas vers la rédemption, il faut maintenant faire un grand pas. » C’est-à-dire, « retrouver la victoire. » Et le plus vite possible. « C’est le moment », pour Fofana, car l’ambition est toujours présente, l’ancien Messin considérant en effet que « à un moment, on a fait le travail qu’il faut, ce n’est pas de la chance, il faut se dire qu’on peut le refaire », mais aussi que « ça peut devenir un peu difficile » si lui et ses équipiers laissent partir leurs adversaire en ce début d’hiver. Un constat partagé par l’entraîneur samarien qui explique que « l’objectif, c’est de ne pas prendre trop de retard. »
Pour cela, toujours le même constat se pose : la nécessité de trouver de l’efficacité. Et, certes, Philippe Hinschberger reconnaît des manques dans le secteur offensif, prenant en exemple la dernière rencontre : « On a plutôt tout bien fait. Par contre, on n’a pas de grosses occasions, parce qu’on a cette maladresse, ce manque d’habileté dans les 30 derniers mètres. Il faut qu’on concrétise nos situations. » Mais, en premier lieu, ce sont les quelques absences du secteur défensif, notamment en début de partie, qu’il a tenu à mettre en avant : « Il nous manque de ne pas encaisser de buts, on est menés au score tout le temps depuis 5 matchs. » De quoi ainsi se compliquer la tâche pour ensuite aller déstabiliser le bloc adverse… Mais cela n’est pas impossible, comme l’a démontré Vrancken avec le Genk selon les journalistes de Betway sports en réalisant des exploits avec un effectif qualifié de “médiocre”. A voir si Hinschberger réussit à faire de même avec son équipe, loin d’être médiocre.
Un hôte revanchard
Celui qui se présente a tout de même complètement explosé ce lundi. Laval a en effet concédé une lourde défaite, 5-0, sur la pelouse de Dijon, pourtant mal classé. Pas de quoi prendre ce match à venir pour une formalité pour autant. D’une part parce que cet accroc n’enlève rien à la qualité d’une équipe qui restait jusque sur 10 points pris sur 12 possibles lors des 4 matchs précédents, ceux-là même lors desquels Amiens n’en avait pas pris le moindre.
Malgré une simple 14ème place et 5 points de marge sur la zone rouge, Philippe Hinschberger ose même un pronostic : « Ils sont plutôt partis pour se maintenir parce que c’est une équipe avec beaucoup de valeur. » Humaines, insiste-t-il, mais pas seulement. Il détaille ainsi : « Laval a de bons joueurs, c’est une équipe qui va mettre sa générosité, sa solidarité, du combat. » Même s’il met un petit bémol qui peut jouer en la faveur des siens : « Ils ont perdu leur meilleur buteur (Julien Maggiotti, victime d’une rupture des ligaments croisés, ndlr), c’est sûr que c’est un préjudice pour eux »
D’autre part, « ils vont vouloir rebondir » prédit Nojo Fofana. De quoi même se dire « que ça va être encore plus dur » selon son coach. Alors reste à suivre les conseils de l’Aigle du Mali : « À nous de pas nous focaliser sur ça et de rester concentrés sur nous. » Rappelant que, de toute façon, le football est mystérieux, puisqu’avant ce lourd revers, les Tango l’avaient emporté à 9 contre 11 face à… Valenciennes.
Garder le rythme ou faire tourner ?
Pour se défaire de cet adversaire difficilement lisible sur ses derniers résultats, la gestion de l’effectif pourrait être un facteur déterminant dans un enchaînement de deux rencontres en 4 jours, après 5 semaines de pause. Pas de quoi alarmer Fofana. « On n’a eu qu’un match amical, mais on a bien travaillé pour enchaîner », assure-t-il. Et l’arrêt du championnat a aussi permis de se ressourcer et d’avancer dans la recherche de solutions, précise Philippe Hinschberger : « Ça a permis d’oublier nos mauvais résultats, de voir comment on peut être organisé au mieux, faire quelques essais, l’équilibre de l’équipe est important. »
Or, justement, et c’est ce qui fait hésiter le technicien samarien, « j’ai trouvé que l’équipe était bien équilibrée » à Valenciennes, juge-t-il. De quoi se réserver la possibilité de repartir presque avec les mêmes hommes. Et d’ajuster au cas par cas : « Il va falloir voir un peu l’état des mecs, discuter avec eux. » En l’occurrence, l’état qui pose question, plus que Leautey qui devrait reprendre sa place, c’est Mendy. Pas encore présent à l’entraînement ce mercredi suite à un coup, il est incertain. Certitudes en revanche pour Gene et Barry qui ne seront pas de retour, même si leur situation n’en est pas au même point, le premier pouvant espérer reprendre en fin de semaine et être opérationnel dans une dizaine de jour tandis que le second, gêné au tendon d’Achille, n’est pas encore sur la voie du retour, ouvrant la porte à une titularisation d’Assogba en cas d’absence du mondialiste sénégalais de l’axe amiénois.
Ligue 2, 17ème journée
Vendredi 30 décembre, 21h, Stade Francis Le basser : Stade Lavallois (14ème, 20 pts) – Amiens SC (6ème, 24 pts)
Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports (archive)