En l’emportant largement, 8-1 sur La Chapelle, les Écureuils d’Amiens se sont mis dans une position un peu plus confortable pour aborder la suite de leur saison de N1.
La Chapelle y aura cru pendant 5 minutes. L’assertion est peut-être osée, mais sûrement pas si loin de la vérité. C’est que le début avait été plutôt bon pour les Mustangs, à l’image d’une première opportunité de Kirschner (1’04) et de plusieurs autres sur des pertes de palet par les Amiénois pendant les quatre premières minutes. Puis, rapidement les Écureuils, sans paniquer, rééquilibrent la partie. Et prennent même la mesure de leur adversaire.
Bien aidés par une première supériorité, il ne leur faut que 25 secondes pour que Josse la convertisse de près, à la suite d’un jeu à trois avec Renaud et Clément Crignier (1-0, 6’54). Un but qui lance les Samariens qui, après une grosse percée de Guyart, finalement mis en échec par Billy, trouvent finalement de nouveau la faille par ce même Guyart pour déjà faire le break (2-0, 7’48).
Si les visiteurs ont eu une autre lueur d’espoir en dehors de l’entame, c’est lorsque le tir de Roger est repoussé sur Szamveber qui fusille Caron (2-1, 9’21). Ils ont alors quelques minutes où, non sans subir des alertes, comme par C. Crignier (10’31), ils ont aussi quelques grosses occasions, à l’image d’un Ramos butant par deux fois sur le portier amiénois (11’21). Mais une nouvelle pénalité, dont Jérémy Hard profite d’une frappe lourde de loin après seulement 13 secondes (3-1, 13’10), permet aux Écureuils de reprendre de l’air.
Si Clisson touche un montant (15’06), ce sont les locaux qui montent d’un cran, butant d’abord sur Billy par Josse (14’52) ou Fouré (16’18), notamment. Et qui concrétisent sur un nouveau powerplay grâce à Josse, qui coupe bien au second poteau un palet lancé de la droite par Lecuelle (4-1, 16’44). Et au terme d’un une-deux avec Lebret, C. Crignier permet aux Amiénois de prendre le large, non sans que son tir heurte le poteau (5-1, 20’14). Les Écureuils gèrent bien leur seule infériorité de la mi-temps et rejoignent donc les vestiaires avec déjà un solide avantage.
Grosse domination, moins de finition
Et cela repart sur les chapeaux de roue en seconde période. Après notamment une énorme opportunité pour Lecuelle (28’31), une récupération de Lebret et un shoot longue distance alourdissent le score, en infériorité (6-1, 29’21). Et le festival continue grâce à C. Crignier, servi par Lebret (7-1, 32’20). Puis, sur un énième powerplay, Lecuelle shoote en force pour inscrire le dernier but (8-1, 36’11).
Car oui, malgré encore près d’un quart d’heure à jouer, et une domination totale illustrée par un poteau de C. Crignier (38’20), un double arrêt de Billy devant Bacquet (42’02) ou une grosse opportunité pour Lecuelle (44’10), entre autres, les Écureuils ne font plus tourner le compteur. Pas plus que la petite révolte en toute fin de match des Mustangs.
Avec ce net succès 8-1, les Écureuils, pourtant mal partis cette saison, sont déjà revenus au deuxième rang de la poule A de N1.
Des points forts optimisés
Prévenus que « c’était un match important » par Renaud Crignier, les Écureuils l’ont ainsi « pris par le bon bout. » Notamment en sachant jouer sur leurs points forts. « On sait qu’on a une très grosse puissance en powerplay, détaille l’entraîneur-joueur amiénois. On avait déjà mis 10 buts en powerplay sur 15 depuis le début de la saison, c’est énorme. J’ai dit à mes joueurs que ceux qui provoquent des fautes, ce sont des assists pour l’équipe, parce que derrière on est très dangereux. » Et cela a été le cas avec un 3 sur 3 en première période. De quoi faire dire que « la première mi-temps était très bien. »
J’ai dit à mes joueurs que ceux qui provoquent des fautes, ce sont des assists pour l’équipe, parce que derrière on est très dangereux.
Avec comme deuxième avantage à ces phases de supériorité, le fait qu’« on fatigue leurs meilleurs joueurs en même temps. » Un aspect crucial de la rencontre que Renaud Crignier avait également identifié : « Leur plus jeune joueur a 30 ans. Je savais que si on mettait l’intensité, ils ne tiendraient pas. » Et cela a été le cas, les joueurs de l’agglomération nantaise n’ayant « pas tenu physiquement » expliquant ainsi une deuxième mi-temps « un peu moins intense. » Mais si le coach amiénois avait pointé le risque « de relâchement, de facilité, à vouloir essayer de jouer en dribbles, tout seul et de laisser la défense » et s’il estime que « le fait de mener 8-1 fait que tu es moins concentré qu’en première période », expliquant qu’« il n’y a que 3-0 en deuxième » malgré « des occases de ouf (sic) », il s’en satisfaisait : « Tout le monde a joué le jeu, j’ai pu faire entrer les remplaçants, on est resté à 1 but encaissé. » Se félicitant du sérieux affiché par son équipe : « La consigne, c’était de faciliter l’entrée des trois joueurs, de garder la même rigueur, tout s’est bien déroulé. »
De quoi en conclure que « c’était un très beau match. Il y a eu de la maîtrise. » Et même ce qui n’a pas encore été parfait, notamment, « notre première ligne qui n’a pas concrétisé ses actions, qui a fait un bon match mais doit faire mieux » peut-être vu, dans pareil contexte, comme « de bon augure », attestant d’une « marge de progression. » De quoi, donc, aborder la suite, non pas plus sereinement, on l’aura compris avec le discours de Renaud Crignier, mais moins pris par le stress du résultat : « On se libère mentalement d’une pression et, d’un point de vue mathématique, au niveau du classement. Il y a deux semaines, on avait joué le match pour ne pas le perdre, il était crucial, maintenant, on va jouer les matchs pour les gagner ! » Et ce dès samedi à Moreuil.
Écureuils d’Amiens – Mustangs de La Chapelle : 8-1 (5-1)
Buts : Josse (6’54, 16’44), J. Hard (13’10), C. Crignier (20’14, 32’20), Lebret (29’21), Lecuelle (36’11) pour Amiens ; Szamveber (9’21) pour La Chapelle
Amiens : Caron, J. Lecuelle – Fouré, R. Crignier, Josse, Poussart, Morien, A. Lecuelle, C. Crignier, Guyart, Ansel, Bette, A. Hard, Lebret, J. Hard, Bacquet
Morgan Chaumier
Crédit photos : David Waquet – Gazette Sports