À l’occasion de la conférence de presse de présentation d’Antoine Leautey et Abdourahmane Barry, Bernard Joannin en a profité pour évoquer la réorganisation administrative du club et défendre son bilan.
Si la conférence de presse prévue ce lundi avait, initialement, pour but affiché uniquement la présentation des deux nouveaux joueurs de l’Amiens SC, Bernard Joannin a également voulu mettre à l’ordre du jour la question de la réorganisation de l’organigramme du club, suite au départ de Louis Mulazzi. Après avoir salué l’apport de celui qui quittera son poste de président délégué à la fin du mois – « Louis a contribué de façon très forte à l’amélioration de ce club, on est tous tristes qu’il nous quitte » – il a précisé la direction prise par le club.
« Un départ signifie une nouvelle histoire, a-t-il ainsi affirmé. On a voulu que cette nouvelle histoire soit issue du club donc il ne s’agit que de promotions internes. » Parmi elle, la plus notoire concerne Patrice Descamps qui « prend la direction du club. » De son côté, Christophe Duprez « prend la vice-présidence du club » qui connaît également un nouveau team manager et un nouveau directeur juridique.
Sur la défensive
L’occasion pour le président amiénois d’évoquer l’entrée dans « un nouveau cycle de 3 ans, d’ambition sportive, parce que nous sommes là pour avoir une équipe performante. » Qui n’est pas sans rappeler une déclaration similaire faite il y a à peine un an… Mais Bernard Joannin se défend d’un quelconque manque de continuité : « La vie est un éternel recommencement, je lance un cycle, les choses ne se passent pas correctement, j’agis pour repartir dans une autre direction. Je commence souvent mes réunions en disant « ce que je vous dis aujourd’hui, je dirais peut-être le contraire demain » parce que nous sommes dans un monde qui bouge à une vitesse incroyable, il faut être réactif. La direction d’hier n’est pas forcément la bonne aujourd’hui, donc je bifurque. »
Avec toujours en tête « la pérennité du club » avant tout. Ainsi, il l’assume, « je ne suis pas un président supporter, ma passion, c’est l’entreprise, de la rendre plus forte, plus structurée. » Pour autant, il estime aussi que cette vision doit concourir à influencer positivement le sportif. Ainsi, quand il lui est demandé ce qu’il faudrait pour passer un cap de ce point de vue, c’est, à ses yeux « en se structurant, en mettant de jeunes talents aux manettes », citant également « l’arrivée de Patrice (Descamps) qui a montré toute sa rigueur en tant que directeur du centre de formation. »
Cette structuration du club, c’est d’ailleurs le bilan que défend Bernard Joannin, à la tête de l’Amiens SC. « Je l’ai racheté il y a 11 ans, j’ai essayé de le transformer, de le structurer, martèle-t-il encore. Le club avait 1M€ de fond propre il y a 11 ans, il en a 15M€ maintenant, nous devons être dans les 7 premiers clubs français. » L’occasion, dans le même temps, de calmer les ardeurs. S’il se félicite que sa présence à la tête du club coïncide avec la première montée de celui-ci en Ligue 1, il précise que si « certains ont pu croire qu’Amiens était devenu un club de L1, non, c’est devenu un club professionnel, structuré. » Ainsi, il se dit « assez fier du parcours de ces 11 ans. »
Un nouveau logo qui fait débat
Enfin, le président amiénois est revenu sur le nouveau logo, déclinaison permanente du logo provisoire des 120 ans. « C’est un choix de modernité », tranche-t-il. Quant à l’accueil assez froid réservé par les supporters : « Je leur ai expliqué au cours de leur tournoi, je trouvais que l’ancien logo méritait un toilettage. » Reconnaissant par ailleurs que si « cela faisait deux trois ans que cela mûrissait dans [s]on esprit », « la transformation du logo (pour les 120 ans, ndlr) a été une forme d’inspiration. » Et assumant son rôle de dirigeant : « J’entends ce que disent les supporters, mais à un moment, il faut que je décide. »
La Rédaction
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports