Philippe Hinschberger était en conférence de presse cet après-midi avant le déplacement de l’ASC au Havre. Extraits.
- Le Havre, un gros morceau ? Oui, sur l’historique, dans le fonctionnement. C’est un club qui cherche aussi à remonter. Paradoxalement, cette saison, c’est un club qui n’a quasiment pas bougé. Et quand tu t’appuies sur les jeunes du centre de formation, tu as parfois de bonnes surprises. Ils ont réussi à intégrer quelques jeunes là-dedans, avec quand même une ossature très solide et des garçons très confirmés qui sont de bons joueurs de football.
- Ils font l’une de leurs meilleures premières parties de saison depuis longtemps. Ce n’est pas étonnant, ils ont un bon coach, ça me semble assez logique qu’il puisse, après 3 saisons, mettre sa patte sur son effectif.
- Un adversaire un peu plus prenable vu sa forme ? C’est un peu difficile à dire, c’est l’histoire des matchs, ça ressemble toujours à des matchs assez serrés. C’est une équipe qui arrive à gagner des matchs en se créant parfois peu d’occasions parce qu’elle a beaucoup d’efficacité. Parce qu’il y a des bons joueurs devant, qui jouent juste. Bon moment ou mauvais moment, on est loin de ce questionnement.
- On y va avec nos stats du moment, notre forme du moment. On aimerait gagner au moins deux matchs, ça nous emmènerait à 20 points, ce ne serait pas suffisant mais juste en-dessous de la limite. Sur ce premier acte raté de toute façon, ce serait une façon de limiter les effets négatifs.
- C’est vrai qu’on a eu du mal à trouver l’équilibre, à part Valenciennes. Après, je ne suis pas trop d’accord avec vous, parce que Bastia, on peut gagner. On a les occasions, on a deux duels avec le gardien qu’on peut facilement transformer. Bien sûr, on aimerait, mais on ne peut pas toujours avec 6-7 occasions nettes. Je pense que ce match de Bastia, si on l’avait gagné 1-0, on se serait dit qu’on est sur la bonne trajectoire. Mais c’est le score qui fait que. À Bastia, si on gagne 1-0, on va se dire que notre équilibre est plutôt atteint.
- Le manque de buts : C’est une question d’efficacité, de talent. Ça peut être la confiance.
- Le triplé d’Arokodare, un déclic ? Évidemment, on cherchait ça. Après, quelle est la différence entre sa première mi-temps et sa deuxième, c’est que ça a fini au fond. Nous, on ne peut rien inventer, on ne peut que le faire travailler. Mais en première mi-temps, lui et Badji ont quand même vendangé 5-6 occasions franches. Ces critères d’efficacité, sur lesquels on n’a pas la main, c’est difficile. Parce qu’entre ce qu’il faut en première mi-temps et en deuxième, il n’y a pas beaucoup de différences.
- On aimerait que nos attaquants marquent plus, marquent tout le temps, aujourd’hui, On a des attaquants qui ont besoin de stats, on manque de stats.
- Il faut savoir garder les ballons, ce qu’on ne fait pas toujours bien. Il faut presque plus travailler là-dessus que sur le dernier geste.
- Des joueurs récemment hors des 18 qui ont gagné des points contre Anzin ? J’ai bien aimé le match d’Iron (Gomis, ndlr), j’ai trouvé qu’il avait des cannes. Comme quoi, passer par la réserve ça, ce n’est pas infamant et déshonorant et ça permet de rester en cannes.
- Une culture de la gagne dans l’équipe ? Pour l’instant, on ne l’a pas montré. Par bribes, on a montré des choses intéressantes, on sait faire quelque chose, je trouve que sur le dernier mois et demi, c’est beaucoup mieux. Entre culture de la gagne et ne pas avoir de gens qui trichent, ce n’est pas la même chose, déjà je n’ai pas de gens qui trichent. Après, la culture de la gagne, cela s’acquiert en gagnant les matchs.
- Une équipe plus dans la réaction que dans l’action : Oui, je suis d’accord, mais c’est souvent comme ça. Tu peux rentrer dans un match et tu te mets à ronronner pour plusieurs raisons. Donc des fois, quand on encaisse un but, je suis presque content, parce que ça réveille une équipe. Sur une saison complète, c’est dur d’être tout le temps acteurs, on l’est autant qu’on peut l’être.
- Il faut sauver cette saison et bien réfléchir à la prochaine.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports