Dans notre précédent article, nous avons évoqué les difficultés de la capitale Paris mais aussi de la France pour se voir confier par le CIO l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 1924.
C’est le Baron Pierre de Coubertin qui avait écrit, de sa main, au Préfet de Paris pour lui annoncer la bonne nouvelle et ce, trois ans avant. Contrairement aux Jeux de 2024, il faut bien se souvenir qu’à cette époque, Paris ne disposait pas de stade digne de ce nom. Il a donc fallu construire le stade de Colombes d’une contenance de 60 000 places sur les terrains du Racing Club de France. Il a été reproché et c’est toujours d’actualité que ce stade de Colombes n’était pas très accueillant, construit au coeur d’une banlieue anarchique et qui depuis, n’a guère servi d’autant que plus tard le Parc des Princes et aujourd’hui le Stade de France sont plus dignes d’accueillir un grand public.
Il faut aussi savoir qu’à un certain moment, le Baron de Coubertin (avril 1922) a bien failli retirer l’organisation des Jeux à Paris et les confier à Los Angeles. Heureusement, cela ne se fit pas grâce notamment au Gouvernement français qui prit les choses en main. Outre le stade de Colombes, était construite la piscine des Tourelles avec un bassin de 50m, le Vélodrome d’hiver devant accueillir les sports de salle et un bassin d’aviron sans oublier une piste pour le cyclisme. Pour la première fois, un village olympique était construit afin d’y loger les athlètes. Il était fait de baraquements primaires.
Le 5 juillet 1924, c’est le Président de la République M. Gaston Doumergue qui proclamait l’ouverture des Jeux. À ses côtés, figuraient le Rastafari futur Haïlé Sélassé et le Prince de Galles qui deviendra plus tard le futur Edouard VIII. On notait la participation de 3092 athlètes dont 136 femmes représentant 44 nations; le record absolu. Le serment était lu par Géo André spécialiste du 110m haies. Ces Jeux devaient être marqués par un grand succès dépassant les Jeux d’Anvers en 1920 et même Stockholm en 1912.
À ces Jeux de Paris, avait été reconduit le programme d’Anvers mais on y avait ajouté la pelote basque, le canot automobile et ce à titre de démonstration.
Lionel Herbet