Jadis, c’est-à-dire dans les années qui ont suivi la guerre, en cette période de février, les coureurs professionnels qui étaient essentiellement des Européens et encore une partie de l’Europe; préparaient leur saison sur la Côte d’Azur. Ils y trouvaient des conditions atmosphériques plutôt favorables. A l’inverse, les Belges préféraient rester sur place. On disait à l’époque qu’ils s’entrainaient « à la Flahute, à la dure ». Les temps ont bien changé. Cela fait partie de l’évolution irréversible de ce sport qui aujourd’hui, se pratique partout dans le monde. L’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud sont représentés par des coureurs qui sont parfois excellents. Un jour viendra où un Colombien remportera le Tour de France. Un jour viendra où le départ du Tour de France sera donné depuis …Pékin. Les professionnels français sont pour la plupart engagés dans les épreuves telles que le Tour du Qatar, le Tour d’Oman après avoir participé à des épreuves en Australie. Les coureurs modernes ont l’habitude de beaucoup voyager. Leurs valises sont prêtes chaque jour. C’est le cas de notre champion de France Arnaud Demare qui a constaté que cette saison, il devra souvent en découdre aux arrivées avec son ancien équipier Nacer Bouhanni passé chez Cofidis. Tout ce petit monde devrait retrouver la France début mars et notamment Paris-Nice qui reste encore aujourd’hui, comme une grande épreuve du calendrier mondial. Alors que la saison de cyclo-cross s’est terminée, la France est le cadre des championnats du monde sur piste. L’occasion de découvrir le vélodrome (moderne) de Saint Quentin en Yvelines. Les pistards français n’ont pas tardé à se mettre en évidence puisque le trio Grégory Baugé, Michael D’Almeida et Kevin Sireau a remporté la médaille d’or de la vitesse par équipes après la disqualification de la Nouvelle-Zélande. De bon augure à un an des Jeux Olympiques de Rio en 2016. Sur cette piste, un record que détenait le trio Ermenault-Perque- Capelle a été amélioré. C’est celui de la poursuite par équipes. La famille Ermenault est maudite. Corentin n’a pas été sélectionné pour ces championnats du monde et le père Philippe voit un de ses records battu. C’est la loi du sport de haut niveau. Mais la nouvelle la plus triste est l’annonce du décès d’un ancien champion du monde belge Claudy Criquiélon. Il est mort à l’âge de 58 ans. C’était un garçon discret dans l’ensemble. Claudy Criquiélon avait été champion du monde en 1984. La même année qui avait vu Laurent Fignon s’imposer dans le Tour de France. Claudy Criquiélon a rejoint là- haut Laurent Fignon. Ce matin, nous sommes bien malheureux.
Lionel Herbet
Photo : ASPTT Cyclisme Amiens Internet