C’est à Mantes-la-Jolie que les championnats de France d’aviron ont lieu cette année. Du 14 au 18 juillet, cinq équipages du Sport Nautique d’Amiens tenteront leur chance.
Cette saison, Martial Maddaloni, entraîneur du SNA navigue à vue. À cause de la pandémie, le club n’a participé qu’à une régate depuis le début de l’année. « On a fait du bateau individuel tout l’hiver depuis le mois d’octobre et on a seulement pu reprendre le bateau collectif à partir du 26 mai ». Les équipages récemment constitués, ont pu se tester en compétition sur la régate des Vieilles-Forges à Charleville-Mézières les 12 et 13 juin derniers.
Depuis trois semaines, les bateaux engagés sur les championnats de France ont élu résidence à la base nautique d’Étouvie. Là-bas, le plan d’eau est beaucoup plus droit, et donc plus proche des conditions réelles de course. La météo n’a pas épargné la région ces derniers temps. « Notre ennemi à nous c’est le vent et l’orage, explique Martial Maddaloni. Mais comme la Somme est relativement étroite on arrive quand même à naviguer. » Toutefois, les rameurs ont dû faire face à une prolifération d’algues exotiques. Cet incident, résolu depuis, a quelque peu perturbé la préparation du club.
Des chances de médailles amiénoises
Malgré cette préparation compliquée, cinq bateaux représenteront Amiens au Stade Nautique International Didier Simond de Mantes-la-Jolie. Pour la plupart des rameurs engagés, il s’agit là d’une première à ce niveau de compétition.
Un double J14, composé de Maxime Fauquet et Arthur Maciejewski s’élancera sur une distance de 1000 mètres les 14 et 15 juillet. 35 bateaux sont engagés dans cette catégorie. Pour rallier les phases finales, les deux jeunes hommes, qui participent à leur premier championnat national, devront réaliser un très bon chrono lors des séries.
Chez les juniors, deux bateaux sont engagés. Le deux de couple composé d’Hugues Penaud et Louis Pauwels courra sur 1500 mètres les 15 et 16 juillet. Ils devront faire face à pas moins de 40 équipages venus de toute la France. De son côté, le deux de pointe sans barreur, emmené par Bastien Carton et Mathurin Maddaloni a bon espoir de rallier la finale, puisqu’il n’aura que neuf bateaux concurrents. Cependant, Martial Maddaloni se montre prudent. L’entraîneur s’attend à un niveau plus relevé dans cette catégorie qui est l’affaire de « spécialistes ». En effet, « ce sont des rameurs qui anticipent les sélections en équipe de France, parce que c’est le bateau de référence, avec le skiff en individuel. Donc ceux qui sont là savent pourquoi ils le sont ».
Chez le sprint senior sur 500 mètres, prévu du 17 au 18 juillet, deux bateaux sont attendus. Le deux de couple Hugo Verrier et Thomas Perrin, médaillé lors de la régate des Vieilles-Forges est l’équipage amiénois le plus expérimenté. « On espère une finale, mais tout dépend de leur état de fraîcheur et du niveau des adversaires » tempère Martial Maddaloni, d’autant que 46 équipages sont engagés sur cette course spectaculaire.
Enfin, un quatre de couple senior homme est composé d’Hugo Plaskowski, Adrien Lesure, Isaure Dupont-Lavallard et Sylvain Bonneau. Particularité de cet équipage, le quatrième rameur est une rameuse. Isaure Dupont-Lavallard est une J16 doublement surclassée pour pouvoir participer à cette course sénior. La cadette n’est pas là par hasard, puisqu’elle a été médaillée cette année aux championnats indoor d’ergomètre sur des distances sprint. La fédération autorise les équipages mixtes depuis quelques années, mais n’ayant qu’une femme à bord, le bateau est classé en garçon. Ce sera une grande première pour cet équipage qui n’a pas eu l’occasion de se tester en régate.
Julien Benesteau
crédit photo : Martial Maddaloni