Depuis leur renaissance par le Baron Pierre de Coubertin en 1896, les Jeux Olympiques modernes n’ont pas eu lieu durant les deux grandes guerres mondiales en 1916, 1940 et 1944. Ces deux conflits avaient causé la mort de millions de personnes.
Des morts, le coronavirus en a fait des millions également mais tout de même moins nombreux que lors des deux guerres. Il est vrai que l’ennemi n’est pas le même et qu’il est invisible à l’œil humain. Mais il fait aussi beaucoup de ravages dans tous les continents du monde. Alors, nous les sportifs, nous sommes nous inquiets avant les prochains Jeux Olympiques de Tokyo. Rappelons qu’ils avaient déjà été reportés l’an dernier et la décision prise à la fois par le pays organisateur et le CIO était tout à fait logique.
Mais on sait que le virus ne va pas disparaître de sitôt et d’ores et déjà, on doit logiquement se poser la question : faut-il organiser les Jeux à huis clos car il est inimaginable de penser que Tokyo va accueillir, pour cet événement planétaire, des visiteurs venus de tous les pays du monde. Le CIO fait le maximum pour que ces Jeux aient lieu et nous le comprenons parfaitement. Tout comme partout dans le monde, les comités nationaux olympiques préparent ce grand rendez-vous et les athlètes susceptibles d’être présents s’entraînent avec assiduité et sérieux tout en étant conscient que ce travail peut être anéanti en cas d’annulation des Jeux.
La prudence est de mise
L’an dernier, on pouvait employer le mot de report mais cette fois, ce serait bien une annulation définitive. Pourquoi cette interrogation ?
Tout simplement parce que le Japon est le pays qui est chargé d’organiser les Jeux et que sans public, il n’y aura pas de rentrées financières. Mais au-delà de cette interrogation, il y a tout simplement la pandémie qui va encore faire des ravages cette année.
Alors, oui le CIO veut que les Jeux de Tokyo aient lieu, mais le gouvernement japonais traine les pieds et on sait que c’est le Japon qui aura le dernier mot. Alors, oui il ne faut pas afficher un grand optimisme avant ces Jeux.
Et ce sont les athlètes qui seront les premiers perdants.
Lionel Herbet
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