Samedi dernier, Luka Lomidze a rejoint son club de formation, l’ASC Judo, pour un entraînement exceptionnel.
A l’occasion de son entraînement public, nous sommes partis à la rencontre du judoka Luka Lomidze pour revenir sur cet événement, mais notamment pour en savoir plus s’agissant de sa préparation au Grand Slam de Paris (8 et 9 février).
Bonjour Luka. Samedi dernier, tu es venu donner des conseils au cours d’un entraînement public. Peux-tu nous expliquer pourquoi un tel événement a été organisé ?
L’Amiens Somme Club Judo a été mon club formateur. J’ai passé dix ans de ma vie ici. Et pour me récompenser des résultats que j’avais fais aux championnats du Monde, ou même au cours de la saison, Thibaut Denis a organisé cet événement. Un petit entraînement en mon honneur, on va dire. Du coup, c’est pour cela que je suis revenu. Pour échanger avec les petits du club et pour leur transmettre un petit peu mon savoir.
Quand tu avais leur âge, avais-tu eu l’occasion d’avoir les yeux écarquillés face à des champions ?
Oui, bien sûr. De toute façon, quand on est petit et que l’on voit les grand combattre, on rêve souvent d’être à leur place. C’est important pour eux d’avoir quelqu’un qui les motive sur le tapis.
Pour les enfants, les jeunes et pour toi-même, est-ce une fierté de pouvoir partager un savoir ?
Bien sûr, parce que je suis passé par là aussi. Quand j’étais petit, ici, parfois on voyait quelqu’un d’extérieur arriver au club, quelqu’un que l’on ne connaissait pas très bien. Il nous montrait des choses, on essayait d’apprendre le plus possible et on espère, un jour, pouvoir transmettre aussi ce que l’on a apprit.
Ça fait partie du jeu et du sport. Il faut en revenir plus fort.
Luka Lomidze
Désormais, tu as bien grandi. Maintenant, tu es dans une catégorie largement supérieure et tu te prépares à aller au Grand Slam de Paris.
Oui. Après les championnats du Monde, je me suis blessé aux doigts. C’est ce qui m’a arrêté pendant trois mois. Je viens de reprendre il y a tout juste une semaine. Je suis sur Paris, je m’entraîne à l’INSEP et je suis en train de revoir les bases du judo et les sensations, pour retrouver un peu tout ce qui se rapporte au judo. Donc, pour le tournoi, je suis confiant. Je suis bien, même si il y a eu une période un petit peu difficile avec beaucoup de pauses, mais bon, cela arrive. Ça fait partie du jeu et du sport. Il faut en revenir plus fort.
Pendant ces périodes où tu travaillais moins ton judo, comment t’occupais-tu ? Comment compensais-tu ?
C’est compliqué de rester chez soi et de ne pas faire de judo. Franchement, c’est quelque chose d’assez horrible pour un sportif. Mais on travaille différemment. On centre plus sur la musculation, la course, le cardio, ou alors on travaille un petit peu plus sur nous-même aussi. On se pose des questions pour la suite, pour savoir comment appréhender ces choses et revenir plus fort.
As-tu un objectif pour cette année ?
Cette année, comme c’est une année olympique, j’essaie d’en apprendre le plus possible pour arriver sur le circuit senior, en 2021, et être prêt pour me confronter aux autres. Du coup, c’est vraiment une année de transition. Je viens de passer senior, je vais essayer de progresser le plus possible, d’en apprendre le plus possible, de gagner en expérience pour arriver en 2021, et être prêt quand il le faudra.
Peux-tu nous parler du Grand Slam ? As-tu un objectif précis ?
C’est ma première grosse compétition en senior. C’est quelque chose d’incroyable. Je vais me confronter aux meilleurs pour voir où j’en suis, ou ce que j’aurai à travailler. Ce n’est que du bonus. Je n’y vais pas en me disant que cela va être difficile. Je suis confiant, même si je sais que ça va être rude parce que comme c’est une année olympique, il y aura beaucoup de monde. Je n’appréhende pas la compétition, j’essaie d’en apprendre le plus possible et je pense que cela va me servir d’expérience pour plus tard.
Propos recueillis par Léandre Leber
Crédits photos : Léandre Leber – Gazettesports.fr