En « portant’ du Quebec pour Pierre Antoine
Pierre Antoine est amiénois, licencié au club d’Amiens Voile, skipper et passionné ! Il vient de faire la transat « Bakerly » sur son trimaran « Olmix » en solitaire. Cette course au large s’effectuait entre Plymouth et New-York en Mai dernier. Le 10 Juillet il prendra le départ de la « Quebec St-Malo » en équipage.
Retour sur cette première transat, après une très bonne option météo en début de course, les conditions météos se sont durcies. «Nous allions vite au près, et nous naviguions bien dans le mauvais temps. » Nous ? Pourquoi dire nous pour un solitaire ? « Nous, c’est le bateau et moi… « rit-il. La route Nord a plutôt bien fonctionné. « J’avais envie de refaire cette course sur le « vrai parcours ». Les conditions ont été violentes avec 45 nœuds de vents, trinquette et 3 ris. « Je ne voulais pas mettre la cabane sur le chien, ça reste du multicoque. Nous étions baladés par les déferlantes, la mer était dur et nous avons subi beaucoup de choc ».
45 nœuds de vents, trinquette et 3 ris.
Ces conditions, de fin de course, ont fragilisé la dérive qui a commencé à s’effriter. Après 48 heures, il ne restait qu’un moignon de dérive créant des vibrations très forte sur le bateau. Le bateau ne pouvait plus faire de près. Heureusement, la fin du parcours a été au travers. Le challenge pour Pierre Antoine était de finir devant AXA. Il terminera 4 heures devant !! L’arrivée a été de nuit au large de New-York. « Ca été un contraste très fort entre l’hyper urbanisation et ses lumières, et, le bateau ou on évite toute consommation… »
Depuis quelques jours « Olmix » est amaré au port de Québec. Le convoyage entre New-York et Québec par le futur équipage de la transat c’est passé sans problème. Cette course en équipage, à 4, commencera par la descente du « St Laurent ». Un parcours de 2 à 3 jours entre les deux rives. « C’est une descente passionnante ». Lors de cette descente, il y a gérer les autres bateaux très proche, les courants, les rives… « La course sera sans doute jouée à la sortie du St Laurent » explique Pierre Antoine. « Si le St Laurent est plus rapide, nous pourrons gagner une journée vis-à-vis ma transat précédente en 2008 ».
une vraie confiance dans l’équipage
C’est une course qui se fait plutôt au portant et sans risque d’iceberg. Mais il faut toujours une vigilance. « Les deux plaisirs de cette course c’est la descente du St Laurent avec son public, puis de faire de la grande vitesse au portant entre Saint-Pierre-et-Miquelon et St Malo». Mais pour autant il ne faut pas compter sur le sommeil pour récupérer. « Il est difficile de dormir. Le bruit est dû à la vitesse du bateau, cela crée un sifflement permanent. A l’oreille, il est possible de savoir la vitesse d‘Olmix» précise le skipper Picard. « Il faut vraiment être fatigué pour faire abstractions de tous les bruits et aussi avoir une vraie confiance dans l’équipage pour mener à bien la transat.»
La transat sera à suivre sur le site et sur la page facebook de Olmix.
Bon vent de retour à ton bateau, et bon vent portant vous quatre !!
Léandre Leber