Alors que la section féminine s’apprête à jouer son premier match de coupe de France ce samedi soir, la présidente, Virginie Saguez, nous a parlé de son club.
Bonjour Virginie, pour commencer pouvez-vous nous parler de l’histoire du club ?
L’ASM Rivery a été fondé en juillet 1972 par mon grand-père, M. Guy Saguez, le gymnase porte d’ailleurs son nom. C’est vraiment un club familial puisque j’avais aussi ma grand-mère qui était trésorière jusqu’à l’année dernière. Le bénévolat se transmet de génération en génération. Personnellement ça fait deux ans que je suis à la tête du club, mais à côté de ça je suis licenciée du club depuis une bonne quinzaine d’années (j’ai également été secrétaire).
Votre club est en plein essor, combien de licenciés avez-vous pour ce début de saison ?
Pour le moment nous sommes 140 licenciés répartis sur plusieurs catégories qui vont de l’école de hand jusqu’aux seniors : en tout on compte sept catégories en compétition (de -11 à +16 ans) ainsi qu’une équipe loisirs et une catégorie -9 ans. Toutes nos équipes sont inscrites en championnat départemental cette saison.
L’ASM s’est-il toujours aussi bien porté dans chaque catégorie ?
Il me semble que la section de l’école de hand a toujours existé dans le club. Sur les jeunes on a toujours réussi à avoir un peu de monde partout, plus chez les masculins bien sûr : chez les jeunes filles on arrive à en avoir une ou deux selon les catégories, mais on n’a pas de jeune équipe féminine. On a tout de même quelques filles qui viennent s’entraîner avec les garçons, elles sont autorisées à faire les compétitions en mixte jusqu’en -13, on arrive encore à s’arranger avec le comité pour ne pas les pénaliser.
On a eu une petite période creuse il y a environ 7 ans durant laquelle le club est descendu sous la barre des 60 licenciés, on se reconstruit doucement depuis.
La proximité de l’APH est-elle un frein à votre développement ?
Non pas du tout, on arrive à s’entendre avec l’APH. Quand par exemple ils voient qu’ils ont trop de jeune ils les envoient soit chez nous, soit sur Salouël. Chez nous c’est la même chose, quand on voit qu’il y a un joueur avec un vrai potentiel, on essaye de le rediriger vers l’APH afin qu’il puisse évoluer à un meilleur niveau.
Quels sont les attentes et objectifs concernant vos équipes masculines ?
Nos deux équipes masculines évoluent en départemental : la B à l’échelon le plus bas en honneur départemental et la 1 juste au-dessus en excellence. Les joueurs aimeraient la région mais ils veulent aussi commencer par bien se structurer en premier lieu afin d’avoir un vrai collectif qui puisse y prétendre.
La composition des deux équipes est assez variée : il y en a qui sont là depuis un certain nombre d’années et chaque saison il y a des nouveaux qui viennent se greffer aux équipes. Les joueurs sont d’abord répartis en fonction de leur niveau de jeu, mais aussi en fonction de leurs attentes sportives : certains sont là pour s’amuser et seront redirigés vers l’équipe B, tandis que d’autres vont vouloir de la « grosse compétition ».
Qu’en est-il de la part de féminines au sein du club ?
Malheureusement ces équipes sont en grosse majorité masculines, c’est très compliqué de garder les filles. C’est un point que l’on aimerait continuer à développer dans le club : l’année dernière on a recréé une équipe féminine avec une petite douzaine de filles, cette saison elles sont pour le moment 17.
Comment se passe la vie au club, avez-vous un palmarès particulier à souligner ? Des évènements mis en place ?
L’année dernière nos -18 garçons ont fini deuxièmes de la coupe de Somme, on essaye vraiment de travailler sur le développement de la jeunesse. Mais on essaye aussi de les investir dans la vie du club en tant que bénévoles, encadrants de plus jeunes ou même arbitres. On essaye de former et toucher les jeunes à l’arbitrage, de faire comprendre dès le plus jeune âge qu’il faut s’investir dans le club. On a déjà deux jeunes -15 et deux -18 qui sont formés au rôle d’arbitre, tout comme une fille et deux garçons chez les +16. Selon les clubs l’arbitrage est vraiment le gros point noir mais chez nous les jeunes sont engagés et volontaires alors on arrive à s’en sortir.
On essaye vraiment de faire vivre le club au maximum avec toutes sortes d’évènements : cette saison, par exemple, on va mettre en place trois tournois. Le premier tournoi sera consacré aux loisirs ce 1er novembre, viendra ensuite un tournoi masculin qui se jouera le 1er mai et on conclura la saison sur un tournoi féminin le 21 mai. On essaye également d’organiser des petits matchs sous forme de plateaux pour l’école de hand qui n’a pas de championnat : pour cela on s’adresse aux clubs voisins et on met ça en place chez nous ou même à l’extérieur. On participe également au Téléthon pour lequel la mairie de Rivery nous est réservée.
Votre équipe féminine se lance dans l’aventure des coupes de France, comment est abordée la compétition ?
C’est d’abord dans l’esprit « compétition bonus », elles sont inscrites pour la première fois seulement. Elles ont gagné le 1er tour un peu facilement parce que l’équipe chez qui elles devaient aller jouer était déjà en forfait général pour son championnat. Ce weekend face à Valenciennes ça sera un peu leur grande découverte même si ça reste du départemental, c’est une équipe qu’elles ne reverront pas. Ça leur permettra également de voir le jeu du Nord qui n’est vraiment pas pareil.
Propos recueillis par Océane KRONEK
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