Sous les yeux d’Omar Daf venu « superviser » le fiston Ilan, les joueurs U19 de l’Amiens SC ont pris le meilleur sur Chartres (3-1), une formation qui vient d’accéder au championnat de France et qui a été un adversaire très valeureux.
La performance a eu de quoi satisfaire l’entraineur Patrice Descamps, heureux de retrouver ses enfants qui avaient suivi la rencontre avec leur maman depuis les tribunes. Ce sont des images qui font plaisir car derrière l’entraineur ou le joueur, il y a un homme qui a une vie de famille et par exemple chez les pros, après chaque rencontre à la Licorne, c’est un moment de bonheur de voir Victor Lobry et Rayan Lutin quitter le stade accompagné de leurs rejetons.
Mais revenons à ce match contre Chartres qui, à vrai dire, a été intéressant jusqu’au bout, et pour Patrice Descamps, « c’est une victoire qui a été bien construite. Nous avons réalisé une première mi-temps très aboutie avec beaucoup d’intensité. Nous menons 3-0 au repos et le score aurait pu être plus lourd même si en deuxième mi-temps, nous avons eu un peu plus de déchets dans nos transmissions et avons aussi tiré deux fois sur le poteau. En dépit du pénalty contre nous, nous avons su garder le contrôle du match. En cinq rencontres, nous avons trois victoires et deux défaites, un bilan correct, mais en début de saison, il nous a fallu faire des ajustements, car nous n’étions peut-être pas prêts. Nous sommes en train de travailler sur ce groupe afin de le faire avancer individuellement et collectivement » concède le technicien.
L’exemple est celui de ces joueurs « interchangeables ». En ce sens, ils peuvent être remplaçants avec la National 3 et jouer le lendemain avec les U19. Un choix inscrit dans le projet club et « dans lequel les jeunes occupent une place importante », poursuit Patrice Descamps, qui est par ailleurs directeur du centre de formation. La veille face au Pays de Cassel, certains étaient sur le banc avec la National 3 et Oscar Aissat avait effectué le déplacement vendredi à Laval, avec l’équipe première. Pour lui, « il faut transformer cela en force par rapport à l’organisation que nous avons dû mettre en place, et ce, en raison de la récession économique… Je trouve que c’est un avantage, car je suis au plus près du terrain et des joueurs pour affiner au mieux le projet des jeunes du centre de formation. C’est transformer cette situation en atout. Ce que nous voulons, c’est faire sortir nos jeunes et les faire entrer dans le football des adultes. Nous leur donnons les codes dont ils ont besoin ».
Lionel Herbet
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr