De l’autre côté de l’Atlantique, à Chicago (États-Unis), l’Amiénoise Marie Doumayrou participait aux Championnats du monde d’Hyrox. Elle revient avec un bon bagage d’expérience, mais aussi avec la satisfaction d’avoir battu son record de l’an passé.
Entre un objectif atteint, un autre manqué de peu et de la déception mêlée à de la frustration, c’est avec un sentiment assez étrange que Marie Doumayrou est revenue de ses Championnats du monde d’Hyrox. À Chicago, l’Amiénoise participait à deux courses, l’une en individuel, et l’autre en équipe avec Mélanie Carreira. Pour toutes les deux, celle en individuelle était priorisée.
« J’ai fait un meilleur classement que l’année dernière et un meilleur temps (1h09 contre 1h13 l’année dernière, ndlr). J’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé, celui de passer sous le temps d’1h10. J’ai fait 1h09 et quelques, donc je suis contente, raconte Marie Doumayrou. J’aimerais bien, dans les années à venir, passer en dessous d’1h05. J’ai fait un record personnel, mais je n’avais pas forcément beaucoup de jambes. Ça n’a pas été trop le reflet des dernières semaines d’entraînement. Je suis un peu déçue là-dessus », nuance-t-elle. Sa course individuelle ne s’est pas vraiment déroulée comme prévu et elle a manqué le top 5 France qu’elle visait. Des problèmes en lien avec le revêtement des pistes sont venus perturber la compétition, dont bon nombre de participants. Les organisateurs ont voulu tester une nouvelle moquette, mais il s’est avéré que certains traineaux ne glissaient pas. La Samarienne a perdu près d’une minute sur cette épreuve de poussée de traineau. « D’ordinaire, je sors plutôt en 2’30 » ou 2’40 » de l’épreuve. Là, je suis restée 3 minutes 30 dessus. J’ai perdu du temps, de l’énergie et un peu de confiance. »
Aux États-Unis, Marie Doumayrou s’est confrontée au plus haut niveau de ce que l’on peut trouver dans la discipline de l’Hyrox. La Samarienne terminait la compétition à la 89e place, soit onze places de mieux que son classement de l’an passé. Sa position au classement peut paraître lointaine, « mais sur la saison, c’est une très bonne place », assure-t-elle. D’autant plus que, dans l’Hyrox, l’âge d’or correspond à sa catégorie, à savoir entre 30 et 34 ans, contrairement à certains sports où l’apogée peut s’atteindre dès 20 ans. Elle estime qu’une meilleure performance aurait été possible, mais que la charge du long voyage a pu être un frein. « Ce n’était pas l’idéal. À l’entraînement, je savais courir en 4’15 » au kilomètre sur ce type de course. Là, je n’ai pas réussi à le reproduire. Je n’ai pas pris beaucoup de risques. Je pense que j’en ai encore sous le pied et que ça viendra dans les mois, les années à venir. » Un meilleur classement peut aussi être largement envisageable, puisqu’une vingtaine de femmes se tiennent en 20 secondes.
Désormais, place au repos pour Marie Doumayrou, classée 37e en double avec Mélanie Carreira, là aussi dans une course assez frustrante pour les deux Françaises, qui semblaient avoir les moyens d’accrocher le podium. Malheureusement, trois pénalités sont venues mettre un terme à cet objectif. Après de longs mois de travail intensif, l’Amiénoise va prendre un peu de recul par rapport à l’Hyrox et se consacrer davantage au CrossFit, qu’elle avait quelque peu délaissé. « Ça me manque beaucoup, alors je pense que je vais en refaire. » Ce changement à venir lui permettra de se préparer en vue d’une future et potentielle compétition dans cette discipline.
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archive)