Suite à la victoire de son équipe face à Gravenchon, ce samedi, Sébastien Bozon avait le sourire et un sentiment de satisfaction. Lui qui connaît l’importance de ce succès dans la lutte pour le maintien.
Vous attendiez-vous à cette victoire sur le parquet du leader vu la forme actuelle de l’équipe ?
Non, je ne m’attendais pas à ça, car on a fait une performance de très haut niveau. On a mené pendant 38 minutes de suite, c’est quand même très fort, surtout là-bas. Si on met de côté la nullité (sic) de ce que l’on a produit à domicile depuis un moment, on sait qu’à l’extérieur, on est capable de jouer comme à Cergy ou à Val de Seine pendant trois quart-temps. On a vraiment été discipliné sur ce match et il y a eu une transformation en une semaine. Cela prouve qu’on a deux visages, un à l’extérieur et l’autre à domicile, et confirme que l’on est capable du meilleur comme du pire. Il y a parfois des transformations miraculeuses.
Est-ce que cela peut être dû à une vraie prise de conscience que le maintien était loin d’être acquis ?
C’est possible, j’ai d’ailleurs reçu un message de mon adjoint ce matin qui m’a souligné l’implication et la concentration des mecs hier. Cela n’avait rien à voir avec ce que l’on a fait depuis un mois. Pourtant, on n’a pas changé l’entraînement, la vidéo, etc. Il faudrait que je leur demande mardi s’il y a eu une prise de conscience entre eux qui les a poussés à montrer un autre visage et à avoir ce déclic, car on a vraiment fait un grand match.
C’est un succès important pour le maintien, surtout après la victoire d’Ardres la semaine dernière et le fait que tous les autres concurrents ont perdu. Il faut gagner à la maison pour assurer le maintien et éviter une fin de saison sous pression ?
On doit surtout gagner le prochain match à la maison pour effacer ce que l’on a fait à domicile pour nos supporters et nos dirigeants. Les mecs m’ont rendu fou sur le dernier mois et ce n’est pas sérieux ce que l’on a produit sur les derniers matchs, surtout à la maison. C’est inadmissible de montrer ça devant notre public qui vient très nombreux chaque samedi. Il reste deux matchs à la maison, on veut bien finir pour laver l’affront et faire plaisir à nos supporters. Cela nous permettrait aussi d’assurer le maintien, car il va manquer encore une petite victoire pour être à l’abri.
Cette prestation laisse des regrets sur l’ensemble de la saison ?
Oui car cette équipe est capable de belles choses mais elle n’a pas la constance, ce qui fait que tu joues le maintien. C’est une saison pourrie mais qui pourrait être pire car on pourrait descendre. C’est le sport et oui il ne manque pas grand chose mais l’équipe est comme ça, à pouvoir gagner chez le premier invaincu chez lui et en prendre 30 dans un match pour le maintien.
Vous aviez fait des choix forts dans le coaching ?
Oui, on a décidé de mettre Bengui dans le 5 et on a resserré un peu le coaching avec des mecs qui ont un peu moins joué. On a eu une frayeur sur la fin car ils (les adversaires) ont mis trois paniers longue distance dans la dernière minutes mais Sanou a été solide sur la ligne des lancers francs avec un 6/6 sur la fin de match. Il a su être solide à l’image de son match d’ailleurs.
L’objectif dans les 15 jours qui arrivent va être de maintenir la pression pour éviter un quelconque relâchement ?
On va s’entraîner comme depuis le début de la saison avec comme objectif de préparer au mieux la rencontre. Je vais continuer de leur mettre la pression mais avec cette équipe, on ne sait jamais à quoi s’attendre donc on verra. Le fait qu’il y ait 15 jours, ce n’est pas un problème car cela va nous permettre de soigner les petites blessures que l’on a encore.
Vaincre le leader invaincu à domicile, ça va faire un bien fou au moral ?
Oui c’est une grosse performance. Après, ils jouent la finale de coupe de France dans une semaine et je pense qu’on les prend au bon moment. C’est une équipe qui nous correspond aussi très bien. Cela ne remet en rien en cause notre match. Mais quand tu joues la montée et que tu perds deux matchs de suite contre deux formations qui jouent le maintien, c’est qu’il y a un petit problème. Si c’est une très belle victoire, ça reste deux points au classement.
NM2, 23e journée :
Gravenchon – ESCLAMS : 78-83 (21-24, 16-21, 20-19,
ESCLAMS : Bah 2 – Pejoux 5 – Jouvin 8 – Gossellin 0– Raguette 2 – Sanou 23– Niakate 15 – Bengui 10– Nocara 11 – Umude 7Aurélien Finet
Aurélien Finet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports (archive)