À peine revenus de Rouen avec la qualification en poche, les Gothiques d’Amiens ont déjà les demi-finales face aux Brûleurs de Loups en ligne de mire avec la première confrontation de la série ce vendredi 14 mars, avant d’enchaîner avec la seconde, samedi 15 mars.
Pas le temps de profiter d’une qualification historique en demi-finale qu’il faut déjà laisser derrière soi. La série face aux Brûleurs de Loups se profile déjà, ce vendredi, en Isère. Après une journée de repos accordée ce jeudi, les Gothiques prennent la route dès ce jeudi soir pour un périple en bus durant la nuit afin d’arriver à Grenoble au petit matin. « Les joueurs ont pu récupérer aujourd’hui (il rectifie). Enfin récupérer, c’est un bien grand mot, parce qu’on est revenu de Rouen à deux heures du matin et on reprend le bus ce soir avec huit-dix heures de route qui nous attendent, détaille Mario Richer. On va arriver là-bas pour préparer cette nouvelle série qui s’annonce très excitante. »

Moins frais, mais avec une force collective sans limite
Le facteur physique sera une des clés de cette demi-finale entre Grenoblois et Amiénois. Les premiers seront bien plus frais que les seconds, puisqu’ils se sont assurés une place dans le dernier carré en seulement quatre matchs face aux Aigles de Nice. Les Isérois ont disputé leur dernier match le mercredi 26 février, lors du match 4 qu’ils ont remporté 2-1. De leur côté, les Samariens ont dû s’accrocher dans leur série face aux Dragons de Rouen qu’ils ont fini par éliminer lors du match 7 mercredi soir, soit 48 heures avant le début de celle face aux Brûleurs de Loups. « C’est sûr qu’au niveau de l’énergie, ils ont un petit avantage, admet l’entraîneur québécois. Ils ont une armada incroyable. Ils ont cinq trios, voire huit avec leur centre de formation puisqu’ils ont leur propre équipe en D1 et en D2 (en partenariat avec Chambéry en D1 et Vaujany en D2, ndlr). »
« Au niveau de la profondeur, ils ont quatre premiers trios. Ils ont dix défenseurs. Ils ont même le privilège d’avoir deux gardiens de haut niveau comme étrangers et sont capables d’en insérer un dans les gradins à tous les matchs. C’est toute une équipe qu’on affronte. Hier, j’ai parlé du Barça, mais je me suis trompé de nom. Étant donné que je ne suis pas le football, je pense que le Real Madrid est un plus gros nom que le Barça. C’est plus le Real Madrid qu’on va jouer« , ironise le barbu.
Avec notre éthique de travail et l’esprit du groupe, on a réussi à passer Rouen, il faut continuer là-dessus.
Mario Richer, entraîneur des Gothiques d’Amiens
Malgré leurs sept matchs déjà disputés en play-offs, les Gothiques d’Amiens n’ont pas autant souffert que leurs homologues rouennais, en témoignait la sixième confrontation entre les deux équipes. Les organismes ont tout de même été mis à rude épreuve lors de ces quarts de finale, mais ces matchs, autant épuisants que spectaculaires, ont permis de renforcer un peu plus les liens qui unissent les joueurs de cette formation picarde. « On a un groupe spécial, je suis convaincu de ça. Ça se transmet sur la glace, et c’est là qu’il y a de la petite magie qui se passe », avait déclaré James Phelan après la victoire 1-0 lundi soir. Cette magie s’est encore répandue mercredi soir à l’île Lacroix, où les Amiénois se sont battus sur chaque palet ou presque. Ils ont à nouveau fait preuve d’une force mentale en surmontant les deux égalisations normandes jusqu’au but vainqueur de Rudy Matima à cinq minutes de la sirène. Et ce sont ces attitudes sur la glace que Mario Richer apprécie tant voir, encore plus lorsqu’elles apportent ce genre de résultat. « Avec notre éthique de travail et l’esprit du groupe, on a réussi à passer Rouen, il faut continuer là-dessus. »

Après avoir écarté son ennemi de longue date, Amiens va voir le niveau s’élever d’un cran ce vendredi au moment d’affronter Grenoble. Chaque détail, chaque effort ou erreur peut être déterminant ou coûter très cher. Face à la meilleure équipe en supériorité numérique de la saison régulière, Mario Richer attend de ses joueurs une grande discipline sur la glace, sous peine de s’exposer au powerplay si efficace des Grenoblois. « Ils n’ont pas un avantage numérique, ils ont deux avantages numériques incroyables. On ne peut pas avoir des punitions inutiles parce qu’on va le payer cash. Après le match de Coupe de France, on a rejoué contre eux, ils nous ont battus 6-0 avec trois buts en supériorité numérique », rappelle Mario Richer. Aux coéquipiers de Julien Tessier, top scorer de ces play-offs avec neuf points (6 buts, 3 assists) de faire déjouer un autre cador de Ligue Magnus.
Play-offs, 1/2 finale, match 1
Vendredi 14 mars, 20 h 15, Polesud
Grenoble – Amiens
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr