Ce match 5 des quarts de finale des play-offs face qui aura lieu à Rouen pourrait déjà être décisif car, en cas de défaite, la saison des Gothiques d’Amiens serait terminée. Mais entraîneur comme joueurs, que ces derniers puissent jouer ou non, la motivation et les ambitions sont toujours intactes.
Jeudi, c’était repos pour tous les joueurs après les deux matchs qui se sont déroulés au Coliseum : « Une journée à l’extérieur de la patinoire afin de récupérer mentalement et physiquement » précise Mario Richer, entraîneur des Gothiques. Ce vendredi était synonyme de retour sur la glace pour les Amiénois avec une séance courte mais intense d’environ 40 minutes durant laquelle « on a fait ce qu’il fallait faire, les petits ajustements » et où l’on a pu voir Clément Fouquerel qui se remet doucement de sa blessure : « J’ai pu m’entraîner ce matin. J’ai eu de bonnes sensations. On va voir la suite » confiait le principal intéressé qui ne se prononçait pas sur une éventuelle présence sur la glace lors de potentiels matchs 6 et 7, Taran Kozun étant confirmé pour la rencontre de samedi : « On verra ce qui se passera. On va soutenir les copains sur ce match 5 et espérer que la série dure encore. » En revanche, Zachary Lavigne est resté sur le banc ce matin, mais pas d’inquiétude selon le technicien québécois : « Il récupère, il n’est pas là aujourd’hui, mais il va être là demain. »

Demain, les Samariens devront d’ailleurs compter sur un maximum de joueurs pour espérer renverser Rouen chez lui, comme ils l’avaient fait lors du match 2. Aussi, il faudra davantage tenter sa chance pour avoir une chance de marquer un nombre de buts supérieur par rapport aux deux revers 3-4 et 0-2 au Coliseum. « Il faut amener plus de palets au filet. Il faut être plus agressif à la cage. Il faut jouer à notre façon et non jouer en périphérie. Si tu joues en périphérie, tu ne scores pas de but« explique le coach des Gothiques. Une volonté affichée de jouer son va-tout confirmée par Clément Fouquerel : « Il faut mettre plus de palets à la cage, faire plus de trafic pour essayer de perturber leur gardien. C’est ce qui nous a fait défaut sur le match 4. » L’un des deux gardiens habituels de l’équipe estime que les rencontres précédentes se sont jouées à des détails et que, bien que menés 3-1, cette série « aurait pu être 2-2, voire 3-1 pour nous. » Mario Richer partage ce sentiment d’équilibre entre les deux équipes malgré un écart significatif sur les confrontations : « On ne s’est pas fait démolir. Ce sont des matchs de play-offs. Ce sont des matchs serrés, des matchs intenses. »
Fouquerel et Chateauvieux, pas sur la glace mais acteurs
Clément Fouquerel, bien qu’il ne puisse aider ses coéquipiers, a totalement confiance en eux : « On n’est pas morts dans cette série. Tant qu’ils [Les Rouennais] n’ont pas gagné quatre matchs, c’est toujours possible. Samedi, soit ça continue, soit c’est fini. Il n’y a plus de pression à avoir. Il faut tout lâcher et espérer l’emporter. » Raphaël Chateauvieux, numéro deux dans la hiérarchie des gardiens après Taran Kozun en l’absence de « Fouky », se veut également optimiste pour ce match 5 dans lequel les Dragons voudront sûrement conclure en beauté, devant leur public, cette série de quarts de finale : « Rien n’est joué, dans le hockey, tout peut se passer. Même si le physique baisse un peu, tant qu’il y a le mental, ça rattrape tout. Je ne pense pas que le physique va jouer. C’est plus dans la tête qu’il faut avoir le mental et la hargne de vouloir revenir pour ne pas se faire sortir samedi. »

Les deux gardiens ne comptent aucune minute dans ces play-offs mais les sentiments et le vécu de cet événement sont différents. Le numéro 20 des Gothiques observe toutes ces rencontres de loin, la faute à une blessure, et il est évidemment déçu : « Derrière le plexi, c’est très frustrant et c’est vrai que l’on a envie d’aider l’équipe. Mais malheureusement c’est comme ça. Dans une carrière, on passe par des blessures et il faut les accepter.« Il se contente donc de soutenir Taran Kozun qu’il considère d’ailleurs « très costaud depuis le début de la série. » Du côté du jeune portier de 20 ans, ce rôle de second est « une chance. Même si on sait que l’on ne va pas jouer ou très peu jouer, c’est de l’expérience d’être avec le groupe, de vivre avec eux. Pendant les matchs, on en apprend beaucoup aussi. On regarde comment les goals adverses ou les goals d’Amiens se comportent. » Et s’il peut difficilement apporter sur le plan technique ou tactique du fait de sa jeunesse, il tente d’apporter un soutien moral à son équipe : « J’encourage, je check les gars, je rigole avec eux. J’essaie d’apporter un peu de bonne humeur, de rire. A l’entraînement, je reste avec eux jusqu’à la fin pour qu’ils travaillent ce qu’ils veulent travailler, pour s’amuser avec des petites compétitions entre nous. » Nul doute que leur présence et leur enthousiasme, bien qu’extérieurs à la glace, seront d’une précieuse aide dans l’objectif de la remontada qui se profile pour leurs coéquipiers.
Play-offs, quarts de finale, match 5 :
Rouen (3) – Amiens (1)
Samedi 8 mars à 20h, Ile Lacroix (Rouen) : Dragons de Rouen – Gothiques d’Amiens
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr