Larges vainqueurs des Corsaires de Paris 13 ce week-end (14-6), les Ecureuils d’Amiens ont réalisé une énorme prestation pour préparer au mieux la fin de saison, eux qui ont validé leur place en quart de finale de Nationale 1.
Cela faisait longtemps que les Ecureuils n’avaient plus inscrit autant de buts en championnat. Victorieux non sans trembler contre Maisons-Laffitte, la semaine dernière, ils ont cette fois été auteurs de 14 réalisations face aux Corsaires de Paris 13, sept dans chacune des périodes. « A Paris, c’est une belle performance. Chez eux, ils n’avaient pas perdu un match dans le temps réglementaire depuis le début de saison » rappelle Clément Crignier, capitaine de l’équipe. Une réelle prouesse d’avoir battu une équipe qui avait gagné trois fois et perdu deux fois en prolongation chez elle, d’autant que les Franciliens étaient, avant cette rencontre, la troisième meilleure défense de la poule avec seulement deux buts encaissés en plus par rapport aux Ecureuils et aux Green Falcons.
Avant le coup d’envoi du match pourtant, rien ne semblait présager une telle démonstration des Amiénois, arrivés 15 minutes avant l’heure prévue de la rencontre à cause de bouchons pour se rendre en Ile-de-France. « On a décalé le match d’un quart d’heure, on n’a presque pas eu le temps de s’échauffer sur le terrain. En roller, on a eu sept minutes d’échauffement« raconte le numéro 12 des Ecureuils. Mais cette situation était, pour lui et ses coéquipiers, l’occasion de tester leur capacité à s’adapter à toutes les situations : « On s’est mis un coup de pression tous ensemble. On s’est dit que c’est dans ces moments-là que l’on voit une équipe avec du caractère et du mental, c’est ce qui s’est passé. »
Un rouleau compresseur amiénois
Car après deux minutes, les Samariens menaient 2-0. Les Parisiens rééquilibraient les débats et menaient 4-3 au bout de 12 minutes. Mais étrangement, les Picards ne paniquaient pas : « On était tous assez sereins sur le banc, sur le terrain. Il n’y a pas d’excitation. On sait que tout va rouler.« Et c’est d’ailleurs à partir de ce moment-là que les joueurs de Renaud Crignier ont débuté leur festival offensif, avec quatre buts avant la pause leur permettant de mener 7-4. Celui-ci se poursuivait dans le second acte et les Ecureuils l’emportaient finalement 14-6. « Il y a des jours comme ça où rien ne peut arriver. On a un momentum en ce moment qui dure, tant mieux. C’est le meilleur moment parce que l’on prépare les play-offs, c’est plutôt cool. »
Un succès qui permet aux Amiénois d’officialiser leur qualification pour les phases finales de Nationale 1, à l’instar des Green Falcons qui se sont aussi imposés. Pour autant, pas de quoi se réjouir pour Clément Crignier car c’est un objectif qui est désormais atteint pour la quatrième année consécutive. « On ne cherche que des victoires jusqu’à la fin de la saison, play-offs inclus. Une qualification maintenant ou dans trois matchs, ce n’est pas le plus important. Ce n’est pas l’objectif principal. Le plus important arrive. » A la différence des années précédentes, les Écureuils n’ont pas leur destin en main pour terminer à la première place, ce qui n’est pas pour déplaire au capitaine samarien : « Tant mieux ou pas, je n’en sais rien. Mais à chaque fois que l’on finit premier, on n’arrive pas à passer les quarts de finale. Donc on ira en tant que deuxièmes, on verra ce que ça donne. » Il restera désormais trois matchs aux Écureuils pour peaufiner leur préparation pour tenter de franchir le cap des quarts de finale en fin de saison.
Simon Vasseur
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr (archive)