HOCKEY SUR GLACE (Ligue Magnus) – Ilies Djemel : « En ce moment, je me sens vraiment bien »

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Buteur vendredi face aux Spartiates de Marseille, pour la quatrième fois cette saison, Ilies Djemel, attaquant des Gothiques d’Amiens, semble revivre depuis quelques semaines. Un retour en forme qui tombe à point nommé avant la réception des Brûleurs de loups ce dimanche (18 heures).

Ilies Djemel (21 ans) dispute actuellement sa quatrième saison avec les Gothiques d’Amiens. Si son début de saison chargé, entre la préparation avec son club et la Latam Cup avec la sélection algérienne, a été freiné par une blessure en haut du corps à Dunkerque, l’international algérien semble avoir retrouvé sa vivacité et son explosivité sur la glace depuis quelques semaines. Preuve en est, son quatrième but de la saison, plein de spontanéité face à Marseille (3-2), et qui lui permet d’égaler son record de buts sur une saison. Le numéro 73 amiénois a accepté de se confier et revient sur ses difficultés du début de saison, mais aussi sur son retour en forme.

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Comment vous sentez-vous sur cette saison ? On a l’impression de vous voir plus libéré qu’il y a quelques mois…

Oui, c’est vrai. J’ai eu une préparation à Miami avec l’Algérie. J’arrivais ici très bien, en forme, en confiance. Ça s’est passé très bien. J’ai fait deux matchs amicaux et, malheureusement, je me suis blessé. Ensuite, c’était dur parce qu’au niveau du thorax, de l’épaule, ce sont des endroits qui sont quand même sensibles au niveau du hockey. Ce qui faisait que je n’étais pas serein. Ça a pris du temps pour que je revienne à mon niveau. On va dire que la saison s’est coupée en trois parties. Une première un peu compliquée, ensuite ça allait quand même mieux, mais j’avais encore quelques petites blessures, et là, je me sens vraiment bien en ce moment.

À quel point cela vous a-t-il gêné ?

Sur la glace, 90 % du temps, tu n’as pas le palet. Ça veut dire que tu dois toujours te mettre en position de force par rapport à l’adversaire. Quand tu joues, c’est quand même physique, donc il faut que tu te protèges, tu appréhendes beaucoup. C’est ça qui me faisait un peu peur.

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Même si vous n’êtes pas encore un joueur avec de grosses statistiques, ce premier but inscrit face à Strasbourg a mis du temps à venir. Cela vous a-t-il trotté dans la tête ?

Oui, bien sûr, ça te trotte toujours un peu dans la tête. Je n’étais pas focalisé sur ça non plus, mais c’est vrai qu’il m’a fait du bien, énormément de bien. On va dire que ça délivre, ça fait vraiment du bien. Le travail paie et on continue comme ça.

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Guillaume Roussel et Ilies Djemel sont très amis dans la vie de tous les jours.

On vous voit souvent avec Guillaume Roussel, que ce soit hors de la glace, mais aussi sur la glace lorsqu’il est aligné en attaque, vous vous trouvez facilement…

C’est ça. On a une bonne alchimie ensemble. En dehors, comme sur la glace, ça se passe très bien. On arrive à se trouver. Comme c’est un de mes meilleurs amis, il n’y a aucun problème. Sans lever la tête, je sais où il est. Je sais où il peut aller. Quand tu as une alchimie en dehors du hockey avec la personne sur la glace, ça se passe bien. Je le connais, je sais ce qu’il va faire et comment il va jouer. On se trouve facilement.

Vous êtes l’un des plus jeunes joueurs de l’effectif. À l’entraînement, on voit souvent Alexander Magovac, par exemple, échanger avec les plus jeunes et vous, notamment. Ses conseils sont importants pour vous ?

Oui, c’est très important. J’essaie de prendre un peu l’expérience chez chacun des joueurs de l’équipe, chez ceux qui en ont plus que moi. J’essaie de tout mixer pour faire mon jeu. Tout conseil et toute expérience est bonne à prendre.

Vous êtes l’un des plus jeunes, mais aussi l’un des plus anciens, et Mario Richer vous fait de plus en plus confiance quand il y a des absents dans l’alignement, particulièrement sur les powerplays, comme face à Angers…

Oui, je pense que je prends aussi un peu d’ampleur dans le vestiaire, donc ça fait plaisir. Le coach le voit et il me l’a dit aussi. Je travaille, mais je ne regarde pas si demain j’ai l’opportunité d’être sur le powerplay ou non. Dans tous les cas, je continuerai à travailler pour avoir ma place.

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Ilies Djemel a disputé 133 matchs avec les Gothiques d’Amiens.

Ce numéro 73 dans votre dos a-t-il une signification particulière ?

Je porte le 73, parce que je suis né le 7 mars tout simplement. Je voulais prendre le numéro 7, mais c’est monsieur Romain Bault (dit-il en pointant le maillot du joueur le plus capé des Gothiques dont le maillot avec le numéro retiré est accroché sur le dôme du Coliseum) qui l’a eu pendant des années. Donc on respecte et on fait notre chemin avec ce numéro-là (rires).

Vous êtes bien installés à cette cinquième place avec dix points d’avance sur Marseille et Chamonix à sept de la fin de la phase régulière. Comment voyez-vous la fin de saison ?

On ne regarde pas trop le classement. On essaie de donner tout à chaque match, on avance match par match. On verra à la fin ce que ça va donner. Si on joue intense, de la première à la soixantième minute, tous les matchs, il n’y aura pas de soucis. Pour les play-offs, peu importe qui on affronte, c’est une autre partie de la saison. Que ce soit Grenoble, Angers, Bordeaux ou Rouen, dans tous les cas, on jouera de la même manière. On n’a pas peur.

Ligue Magnus, 38e journée
Dimanche 26 janvier, 18 h, Coliseum
Amiens (5e, 59 pts) – Grenoble (1er, 91 pts)

César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr