JUDO : Le judo amiénois encore en apprentissage

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Ce samedi 18 et ce dimanche 19 janvier, le gymnase des Quatre-Chênes était le théâtre de deux tournois, un chez les minimes, l’autre chez les Juniors. Sur cette deuxième compétition, les judokas de l’ASC Judo n’ont pas eu les résultats escomptés, mais ils sont porteurs d’espoirs.

Plus de 130 clubs ont participé aux deux tournois de ce week-end. Samedi, 369 judokas se sont succédés sur les tatamis. 238 garçons, pour 131 filles. Une « satisfaction » pour Thierry Dambrine, président du comité départemental de la Somme, notamment sur le taux de participation ainsi que le niveau du plateau. Le président insiste sur la qualité des judokas : « On a un beau plateau après deux années en minimes où c’était un peu plus faible, mais résultant des années Covid. Cela a eu un impact avec deux années sans entraînement. » Il constate que le niveau global est « plus homogène » avec des affrontements plus équilibrés, une progression satisfaisante et rassurante qui se rapproche du niveau pre-covid.

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Autre point positif, un des judokas portoricains a terminé sur le podium de sa catégorie dans la matinée. Un véritable plaisir pour Thierry Dambrine : « Un Portoricain sur le podium alors qu’ils partent de loin, quelque part, c’est ce qui fait notre partenariat. De travailler justement à l’accès au bon niveau. C’est un petit judoka que l’on découvre, un gros travailleur et en plus, très agréable. Ça fait plaisir de le voir sur le podium. » Une preuve de la réussite du partenariat entre la fédération portoricaine et le comité départemental de la Somme : « Ils sont obligés, par le biais des échanges internationaux, d’aller chercher le travail et la confrontation avec « l’excellence ». »

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Cependant, le président a réagi, à chaud, sur les performances samariennes : « Il faut que l’on travaille, il y a quelques judokas sur le podium. Chez les garçons, je m’attendais à mieux. Ce n’est peut-être pas à la hauteur de nos espérances. » Il est conscient qu’il reste encore du travail avant d’atteindre un « niveau national fort. »

Légère déception à l’ASC Judo sur le tournoi Excellence Juniors.

Parmi les judokas alignés sur le week-end, seuls quatre défendaient les couleurs de l’Amiens Sports Club Judo : Maïa Pecqueux (-52 kg) et Sofia Schoope (-63 kg) chez les féminines, les frères Santiago (-55 kg) et Diego Segura Riera (-55 kg) chez les hommes. Parmi les quatre, aucun d’entre eux n’a su tirer son épingle du jeu ce dimanche, lors du tournoi Excellence Juniors.

Maïa Pecqueux, qui avait remporté le tournoi dans sa catégorie l’an passé, a terminé à la cinquième place. Probablement éreintée par un premier combat interminable de près de 10 min face à Emma Geslin, la jeune amiénoise a éprouvé des difficultés sur le suivant et s’est inclinée. « Ça arrive d’être moins bien sur une partie de saison, relativisait Thibault Denis, entraîneur à l’ASC Judo. Elle a du mal à s’exprimer en compétition cette année, je ne sais pas pourquoi. À chaque fois, elle n’est pas loin, il manque toujours un petit truc. Il faut encore travailler à l’entraînement et espérer qu’elle se réveille et qu’elle reprenne confiance en elle pour les championnats de France, parce qu’elle a d’autres possibilités pour se qualifier. »

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    Sofia Schoope
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    Maïa Pecqueux

Les autres judokas, pas vraiment favoris dans leur catégorie, n’ont pas non plus connu le succès et pour des raisons un peu différentes. Autre judokate féminine en lice, Sofia Schoope n’est pas parvenue à se classer. La Samarienne, qui vient de passer dans la catégorie des moins de 63 kg après avoir été dans celle des moins de 57 kg, ne s’est pas encore tout à fait adaptée. « Elle n’est qu’en junior 1, donc il y a du travail, beaucoup de travail à faire. Mais ce n’est que le début pour elle dans cette catégorie », estime Thibault Denis.

Les deux frères Santiago et Diego Segura Riera ont aussi connu des péripéties ce dimanche matin au gymnase des Quatre Chênes. Le premier a terminé septième. Là aussi, l’entraîneur de l’ASC était déçu pour son judoka : « C’est un peu dommage pour lui. Il est junior 1, il combattait l’année dernière deux catégories en dessous, en moins de 46. Il a été vice-champion de France cadets. La transition chez les juniors est difficile parce que la première catégorie chez les juniors, c’est en moins de 55, donc ce n’est pas évident pour lui. Cette année, c’est la deuxième fois qu’il se classe septième sur un tournoi d’excellence. C’est bien, mais il y a encore beaucoup de travail pour qu’il puisse récupérer le déficit de taille, de poids et de technique chez les juniors. » De son côté, Diego, qui n’avait pas combattu en compétition depuis six mois, la retrouvait ce dimanche, mais il a manqué de rythme sur les tatamis. Si les quatre judokas n’ont pas su, ni pu, performer ce dimanche pour diverses raisons, ils ont encore leur chance pour participer aux championnats de France fin mars. Ils tenteront d’accrocher une place lors du prochain tournoi Excellence juniors à Saint-Gratien le 22 février.

César Willot et Cyprien Baude
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr