JEUX PARALYMPIQUES – Philippe Ermenault : « Un super moment de partage »

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Il méritait amplement cet honneur, non seulement celui de porter la Flamme olympique, mais aussi d’être le dernier porteur ce lundi en début d’après-midi sur le circuit de la Hotoie à Amiens.

Philippe Ermenault était un homme heureux, d’autant qu’il pouvait partager son plaisir avec les champions d’autres disciplines qui avaient marqué dans les années 90 l’histoire du sport à Amiens, et nous pensons à Antoine Richer et Chantal Langlacé, qui méritaient cet honneur. La Hotoie avait été investie par des centaines de spectateurs venus applaudir les porteurs de la Flamme, mais aussi les sélectionnés du Japon qui étaient venus se préparer à Amiens. 

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Voici trois décennies, Philippe Ermenault possédait son club de supporters qui le suivait un peu partout en France. Ce lundi, c’est sa maman et sa fille qui étaient venues l’approcher, le voir de près alors qu’il brandissait la flamme. Sa maman était venue avec un maillot de Philippe, sa fille avec sa petite fille Gabrielle (Ah Johnny). Car, et c’est là qu’on voit le temps s’écouler de façon inexorable, Philippe Ermenault est devenu grand-père et il porte désormais des lunettes alors que les cheveux blanchissent. Mais cela n’enlèvera jamais le palmarès que s’est créé cet enfant de Picquigny et pour qui l’amitié a un sens, puisque, par exemple, une de ses anciennes équipières, Margot, était venue spécialement des environs de Caen pour lui apporter toute son amitié.

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Philippe Ermenault, dernier relayeur du parcours de la Flamme paralympique à la Hotoie à Amiens.

Philippe Ermenault était souriant comme jadis quand il remportait les plus belles victoires. « C’est un super moment et je suis heureux de le partager. » devait-il déclarer. La question lui a été posée : pourquoi a-t-il porté la Flamme ce lundi alors que sa place était normalement en juillet avant les J.O. ? « Peut-être c’est en raison de mon fils Corentin qui à Tokyo a été champion paralympique en cyclisme. » Amiens Métropole a voulu aussi mélanger les athlètes valides et les para athlètes.

Qu’importe, l’ancien champion olympique d’Atlanta était un homme heureux : « Cela me convient normalement et, à travers moi, il y a un message pour Corentin. Je pense que c’est un bon moment et cela restera un beau souvenir. Oui, j’ai un peu de nostalgie, car la France n’a pas ramené beaucoup de médailles des Jeux en cyclisme. Les résultats n’ont pas été à la hauteur, et évidemment, Atlanta reste une grande année. Enfin, en tant que médaillé dans cette spécialité, oui, je regrette la disparition de la poursuite individuelle.  Le CIO a fait des choix et c’est dommage. Philippe l’a admis : il ne fait plus de vélo, mais il a promis qu’il serait le 15 septembre à Picquigny pour participer à l’épreuve organisée par ses amis des Blaireaux de Picquigny. Nul doute qu’une fois de plus, il obtiendra un grand succès populaire, comme ce fut le cas ce lundi à la Hotoie.

Lionel Herbet
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr

Publié par Lionel Herbet

Journaliste historique du sport Picard et Amiénois. Lionel est la mémoire des plus grands exploits sportifs de la région.