Retourné dans son club formateur il y a maintenant six ans, Maxime Josse, capitaine de l’équipe première de l’US Camon, revient sur l’année 2023. Une année riche en rebondissement et en apprentissage pour le gardien de 34 ans.
Quel a été votre meilleur souvenir cette année ?
Je dirais notre victoire contre Saint-Quentin lors du 5ème tour de Coupe de France parce qu’après cette victoire on a enchainé les bons résultats. Personnellement je n’avais jamais éliminé une équipe de N2 donc ça restera un très bon souvenir.
Et au contraire, quel a été le pire ?
Forcément c’est la descente en Régional 2 à l’issue de la saison dernière. C’est la deuxième fois de ma carrière que je subis une descente de la R1 à la R2. Mais l’important c’est de rebondir après ce genre de chose et je pense que le club a réussi à le faire.
L’intersaison après une descente est toujours déterminante pour la suite d’une équipe, comment l’avez vous vécu, notamment avec le changement d’entraineur ?
Oui c’est sur. Il faut savoir qu’avec Titi Buengo ça se passait très bien, mais c’était peut-être la fin d’un cycle. L’arrivée de Frédéric Bornoville était une très bonne chose dans le sens où il connait très bien le club, il y était depuis cinq ou six ans donc la transition s’est faite naturellement. C’est quelqu’un qui est vraiment à l’écoute et qui est proche des joueurs. Ce qui a été important dans cette situation c’est qu’on a réussi à garder les joueurs cadres et on a fait venir des joueurs importants comme Elyas Bazzah, Alexandre Ribeiro sans parler du retour de Zahir Zerdab. Ce sont des joueurs qui sont nous ont énormément aidé.
Vous êtes le capitaine de cette équipe de Camon, c’est un rôle qui vous tient à cœur ?
Je suis quelqu’un qui est très proche des joueurs. J’aime aussi aider les joueurs qui ne savent pas forcément appréhender le niveau auquel on est confronté, j’ai un rôle important à ce niveau là. Je suis aussi là quand il faut leur expliquer les choix du coach, j’ai un peu ce rôle d’intermédiaire. Ça me tient à cœur, le fait d’être disponible et de rendre service pour ce genre de chose.
Si vous deviez choisir un joueur, lequel a eu la meilleure progression cette année ?
Alors je vais en choisir deux. D’abord il y a Nassim Megharbi, la saison dernière il avait un peu de mal à s’adapter au niveau R1. Puis sur la fin de saison et cette année il a vraiment progressé, aujourd’hui on ne peut plus s’en passer. Il y a aussi Elyas Bazzah qui nous a rejoint cet été en provenance d’Amiens RIF. J’avais déjà eu l’occasion de jouer avec lui. Avec Camon, il a fait quelques matchs avec la réserve avant de jouer avec l’équipe première. Pour moi c’est une vraie révélation parce qu’il est passé de la D1 à la R2, ce n’est pas rien.
En quoi l’année 2023 vous a fait évoluer et permis d’apprendre personnellement ?
Je pense que c’est par rapport à ma blessure. Je m’étais fait les croisés et je n’ai repris la compétition qu’en mars et jusqu’à la fin de saison j’avais encore un peu des aprioris. Cet été j’ai vraiment senti que c’était de l’histoire ancienne. Cette épreuve m’a permis d’en apprendre plus sur moi et d’évoluer. Chaque année on gagne un peu plus en expérience et l’objectif est aussi de la transmettre aux jeunes.
Quels sont les 3 mots qui définissent votre année 2023 ?
Je dirais ambition, parce qu’il faut en avoir. Détermination parce que si tu n’en a pas tu n’arrives à rien et enfin je dirai l’envie.
Que peut-on vous souhaiter et à l’US Camon pour 2024 ?
Si on peut remettre le club en Régional 1 dès la saison prochaine ce serait pas mal. On a déjà réussi à remettre le club en lumière cette saison avec la Coupe de France, et même si on a débuté difficilement en championnat, ça va quand même mieux depuis quelques matchs. Je suis aussi entraineur au club de futsal d’Amiens Marivaux, on a fait un bon début de saison donc j’espère que ça continuera comme ça. Donc j’espère que pleins de belles choses arriveront pour moi l’année prochaine.
Propos recueillis par César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne et Audrey Louette – Gazette Sports