Seule joueuse encore présente dans l’effectif du LAMVB depuis sa montée historique dans l’élite acquise la saison dernière, Julie Devaux revient sur son année 2023. Une année de changements chargée en émotions pour la libéro de 28 ans.
Quel a été votre meilleur souvenir cette année ?
Le meilleur souvenir de cette année, je pense que c’est quand on va chercher la victoire à domicile face à Nantes où on est menée 2-0. On joue contre les premières, elles sont encore favorites de la poule et on arrive à renverser la tendance.
Au contraire, quel a été le pire ?
Le pire souvenir, c’est le match à Saint-Fons où on n’arrive pas du tout à imposer notre jeu. On est inexistante sur le terrain et on perd 3-0 contre une équipe de bas de tableau.
Vous êtes la seule « survivante » de la saison passée, comment vous êtes-vous adaptées au changement important de l’effectif du LAMVB ?
Au début, ça a été forcément un peu compliqué parce que d’un côté, moi je perdais toute mon équipe. De l’autre côté, il n’y a que des nouvelles qui sont arrivées et qui sont là pour jouer au volley, c’est leur métier. Moi j’ai un travail à côté, donc forcément je ne vis pas avec le groupe toute la semaine comme elles. Mais à côté de ça, j’ai quand même des coéquipières vachement cools et qui comprennent aussi ma position. Elles m’ont bien accueilli sur tous les entraînements et sont contentes quand je viens pour faire le nombre. Franchement ça se passe plutôt bien.
Que peut-on souhaiter au LAMVB en 2024 ?
De valider notre place en play-off, pour assurer le maintien déjà. Puis la suite on verra, le but c’est toujours de gagner un maximum de matchs. Mais si on pouvait valider ce maintien dès le début du mois de février, ça pourrait être pas mal et un grand soulagement pour tout le monde.
Selon vous, quelle joueuse de l’équipe a eu la meilleure progression cette année ?
C’est difficile de juger sur ce début de saison parce qu’on a eu des petits soucis d’effectif qui font que chacune a dû, à un moment donné, prendre ses responsabilités sur les matchs. Après on ne va pas se mentir, notre pointue Marija (Jovanovic, ndlr) nous apporte beaucoup et forcément quand elle n’est pas là, ça se ressent. C’est une joueuse d’expérience, donc de là à dire qu’il y a une grosse progression, je ne sais pas. Elle prend son rôle de pointue très au sérieux, c’est clairement l’un des piliers de l’équipe. Pour l’instant, c’est compliqué de donner une progression comme ça sur l’année.
En quoi l’année 2023 vous a fait évoluer et permis d’apprendre personnellement ?
On retrouve une division qui est quand même semi pro donc on change d’objectif mais aussi de manière de travailler. Les entraînements sont plus réguliers donc le fait d’en avoir plus ça permet de pouvoir mettre en place plus de choses techniques, pouvoir répéter et stabiliser ces choses. C’est un niveau que j’avais déjà connu donc je savais à quoi m’attendre. Aujourd’hui on fait un bon début de saison et je pense que j’ai bien entamé la mienne.
Quelle est votre plus grande émotion dans le sport en général cette année ?
Ma plus grande émotion c’est quand on gagne le dernier match l’année dernière, contre Tremblay au Coliseum. On gagne 3-2, on a notre R4 (Li Yuwei, ndlr) qui se fait les ligaments croisés donc on finit avec une jeune de la réserve sur le terrain et on va chercher cette victoire avec les tripes. On valide pour sûr notre montée, c’était le souvenir de l’année.
Quels sont les 3 mots qui définissent votre année 2023 ?
Ascension parce qu’on est montée. Persévérance parce qu’on ne va pas se mentir, l’année dernière n’a pas été simple non plus. Et combativité parce que c’est une philosophie de vie sur un terrain où on est là pour gagner et on n’a pas le choix de combattre à chaque match.
Propos recueillis par Alexis Vaury
Crédit photo : Kevin Devigne / Louis Auvin / Reynald Valleron – Gazette Sports