RUGBY – Maxence Harry : « J’ai retrouvé un esprit familial qui me manquait »

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Nouveau joueur du RCA rugby, Maxence Harry est revenu sur son parcours, son arrivée et ses ambitions avec le club picard. 

Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?

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Je m’appelle Maxence Harry. J’ai 21 ans, je joue au rugby depuis 15 ans. Avant d’arriver à Amiens j’ai évolué à Chartres et j’ai fait ma formation à Rouen. À côté du rugby, je travaille comme commercial pour AXA à Rouen. 

Est-ce que tu pourrais décrire le style de joueur que tu es ? 

Je suis plutôt collectif dans un premier temps, je pense avoir une bonne technique individuelle et de la vitesse. Oui, vitesse et collectif avant tout j’aime faire jouer et faire briller les autres. 

Pourquoi as-tu fait le choix de rejoindre Amiens ?

Tout simplement parce qu’à Chartres je ne jouais plus trop, j’ai eu des blessures et je ne me sentais pas forcément très bien. L’épanouissement sportif passe par le milieu dans lequel on est. Si l’on est pas bien dans le milieu où on est, c’est plus dur d’être performant sportivement. Si j’ai joué la première année, sur la deuxième année je n’ai pas beaucoup joué et le milieu ne me convenait plus vraiment. Je suis arrivé un peu par hasard à Amiens. Je ne cherchais plus vraiment de club. J’avais mis le rugby entre parenthèses. Quand Mickael m’a appelé, il m’a proposé le projet, j’ai saisi l’occasion. Je suis d’abord venu voir trois matchs avant même de parler avec le président pour voir l’équipe et l’ambiance dans le club. Je voulais me faire un avis extérieur sur le niveau de l’équipe et l’état d’esprit du club. J’ai retrouvé un esprit familial qui me manquait peut-être un peu du côté de Chartres.

Le fait de connaître Mickael a forcément influencé ton choix ?

Mickael, je le connaissais depuis de nombreuses années, donc forcément ça a influencé mon choix. Je connais ses qualités en tant qu’entraîneur. Je sais qu’il laisse énormément de liberté à ses joueurs. Sachant qu’il voulait me faire évoluer en demi d’ouverture, poste où il faut faire des choix, avoir de la liberté est vraiment primordial. Forcément il y a un cadre de jeu et un projet à respecter mais quand on est libre c’est toujours un plus. Il est très à l’écoute et ouvert. Je trouve que c’est important. Il est surtout axé sur l’humain et l’homme avec un grand H. On est pas que des joueurs de rugby mais des hommes avant tout.

Tu es venu voir plusieurs matchs. Cela t’a permis d’échanger avec certains joueurs avant ta signature ?

Non pas du tout, je suis venu incognito en tant que spectateur lambda, même Mickael n’était pas au courant. Lors du dernier match à domicile contre Auxerre, j’ai pu échanger un peu avec Robin Pellet que j’ai croisé quand il était à Beauvais. On a eu un bon feeling. J’ai particulièrement apprécié l’ambiance et la manière dont le club anime et reçoit les matchs.

Les résultats de l’équipe ne t’ont-ils pas fait douter lors de ton choix ?

Non car j’ai vu des matchs et cette équipe n’a pas les résultats qui vont avec ce qu’elle est capable de faire. Si je ne croyais pas en cette équipe et que j’étais persuadé qu’elle ne pouvait pas se maintenir, voir mieux, jamais je n’’aurais signé et je serais resté chez moi. Mais je sens qu’il y a un gros potentiel au sein du club. Le groupe est un groupe qui vit donc j’ai aucun doute là-dessus personnellement. L’équipe va remonter et retrouver la place qui est la sienne. 

On t’a fait venir pour jouer numéro 10. A Chartres tu ne jouais pas ce poste, c’est un poste dans lequel tu te sens bien ? 

Quand je suis arrivé à Chartres j’ai joué centre puis l’entraîneur a décidé de me mettre à l’aile de par mes qualités. Je n’ai donc jamais joué 10 lors de mon passage là-bas mais j’ai toujours joué à ce poste quand j’étais à Rouen . Mickael il m’a connu j’ai toujours joué 10 et je n’ai jamais joué autrement à Rouen. Je n’ai donc aucun souci à jouer à ce poste j’ai mes repères. Quand tu joues centre tu dois suppléer le demi-d’ouverture donc si je n’étais pas capable de jouer ce poste je n’aurais pas pu jouer centre. C’est un peu un retour à mon poste de prédilection. 

Tu as fait ton premier match la semaine dernière contre Gennevilliers comment tu t’es senti en sachant que t’avais pas forcément beaucoup d’entraînement en commun avec l’équipe ?

Oui effectivement je n’avais que deux entraînements avec l’équipe. Je m’entrainais à la salle ce qui ne m’a pas empêché à la 60ème d’avoir des crampes et de devoir sortir. Rien de grave, ça faisait un moment que je n’avais pas joué, je manquais un peu de rythme. J’avais pas l’impression que ça ne faisait que deux entraînements en commun avec les mecs, ça passait super bien sur le terrain. La première mi-temps qu’on réalise, je pense qu’on sort une belle copie. Après il y a des faits de jeu qui commencent à sortir un petit peu tout le monde du match et on se plombe en deuxième mi-temps, un peu bêtement je dirais, mais c’est du positif sachant que là on est en train de se relancer. Je pense que c’est sur la bonne voie et surtout que Gennevilliers c’est un morceau quand même. Ils arrivent de Fédérale 1. Les faire douter là-bas, comme ce fut le cas en première mi-temps, pour moi c’est que du positif .

Tu vas jouer ton premier match à domicile ce week-end.  Dans quel état es-tu ?

J’ai hâte de jouer mon premier match à Charassin. Les supporters, malgré le fait que l’on soit dans le nord, mettent un peu une ambiance sud-ouest. J’apprécie, j’ai hâte de donner une une belle copie, avec l’intégralité de l’équipe, et surtout que les supporters soient contents de nous et qu’on ramène une victoire qui est plus qu’importante. Je suis surtout excité de jouer et de pouvoir rencontrer tout le monde. 

Quelles sont tes ambitions personnelles et collectives pour la deuxième partie de saison ? 

Collectivement essayer de faire bien mieux. Essayer de se sortir un petit peu de la zone rouge ou orange dans laquelle on se trouve et pourquoi pas essayer d’aller chercher un peu mieux que le maintien en essayant de faire de meilleurs matchs en seconde partie de saison. Si l’on se dit que c’est impossible, ça sert à rien de se lever. Ce sont des objectifs réalisables et il faut être ambitieux. Il faut être conscient de la situation mais aussi de la qualité de cette équipe. On peut viser le top 8 voire 6 pour pourquoi pas jouer quelques matchs de play-offs. 

Et personnellement tu as des objectifs ?

Donner un maximum pour le groupe, c’est mon objectif principal. Ça reste un sport collectif, l’individu brille uniquement par le collectif. Si le collectif marche bien et je n’ai aucun doute car on a un bon collectif, je veux jouer le plus possible et permettre au club de remplir ses objectifs mais le principal c’est l’équipe. 

Aurélien Finet