CANOË-KAYAK : Plus de Conseiller technique sportif dans la Ligue des Hauts de France

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Durant deux jours, le bassin de la Vieille Somme à Picquigny a été le rendez-vous des spécialistes du slalom dans le cadre des championnats de la Ligue des Hauts de France.

On a même dépassé les limites de notre Ligue puisqu’étaient au rendez-vous les meilleurs licenciés venus de la région parisienne, de la Champagne, des Ardennes et même d’Angoulême pour ce qui concernait Zoé Walles qui fut précédemment licenciée au club de Rivery. Durant ce week-end finalement correct sur le plan des conditions atmosphériques, nous avions 220 embarcations, 40 le samedi pour les jeunes et 180 pour les seniors le dimanche. Au total, il y avait 17 clubs représentés et on imagine que le bassin mais aussi les alentours ont été très animés.

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Le Canoë-Kayak est un sport qui a été mis en évidence par Tony Estanguet, champion olympique et qui est le grand patron chargé d’organiser les Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il est vraiment dommage que ce grand champion n’ait pas trouvé le temps de venir ne serait-ce qu’une heure ou deux pour visiter les installations de Picquigny.

Répétons le encore, Picquigny bénéficie d’un bassin naturel vraiment exceptionnel et de l’avis des spécialistes, il est le plus beau de toute la région Nord et même au-delà. Dans ces conditions et nous avons souvent abordé le sujet avec les spécialistes ou les élus, Picquigny aurait mérité un meilleur sort.

Picquigny aurait dû accueillir des délégations étrangères qui seraient venues se préparer. Mais nous posons la question: a-t-on fait le maximum pour convaincre une sélection nationale, fût-elle la plus modeste, à venir effectuer une préparation avant les JO ? Je ne pense pas. La Fédération française a-t-elle défendu les intérêts de Picquigny ? Pas certain. Cette Fédération vient d’autre part de supprimer le poste de Conseiller Technique sportif pour la Ligue des Hauts de France.

« Voici peu de temps, nous avions deux CTS. Aujourd’hui nous en sommes privés » note Philippe Vermersch le président du club de Picquigny, celui du comité de la Somme et vice-président de la Ligue. » Ce week-end, Philippe Vermersch a été plus qu’un président: un homme de terrain. Ce dirigeant, c’est la passion de son sport au sens propre du terme mais aussi le dévouement intégral et le souci d’être au service des autres. Vous ne rencontrerez personne qui vous dira qu’il a été mal reçu à Picquigny.

« Nous avions deux CTS : Mathieu Goubel qui est devenu entraineur chez les Paralympiques avant les JO et Nicolas Paroïelle qui est nommé responsable du Pôle France marathon, poursuit Philippe Vermersch. Il est évident que nous vivons mal cette situation car nous sommes privés de cadre technique. En France, deux régions sont privées de CTS alors que certaines en ont trois comme la Bretagne. Nous n’arrêtons pas de râler mais c’est compliqué de se faire entendre. A un an des Jeux, ce n’est pas normal. Nous avons aussi des difficultés à embaucher. Cet été, nous en avions trouvé un qui n’est resté que deux mois. Il n’est pas resté. Quant à l’absence d’une sélection étrangère à Picquigny, c’est pour moi un énorme gâchis d’autant que nous ne sommes qu’à une heure de Paris. Derrière cet échec, il y a beaucoup d’interlocuteurs. Je pense qu’il aurait fallu une vraie volonté politique. Je suis au club depuis 1998 et je vous assure que dès 1997, il y avait déjà des études sur les travaux à effectuer. On dépense beaucoup d’argent pour les étude mais rien n’avance vraiment. Je pense que la Picardie n’est pas une vraie région de sport contrairement au Nord- Pas de Calais. Cette situation, je la déplore car les travaux qui viennent de se faire auraient dû être réalisés voici ..un quart de siècle. Cela me fait penser à un pansement qu’on a mis sur une .. jambe de bois. C’est vraiment petit même si bientôt on va abattre une trentaine d’arbres. Il m’arrive parfois d’être découragé. Quand vous dépensez autant d’énergie, que vous prenez des jours de congé pour assister aux réunions et que vous constatez que rien n’avance ou presque. oui c’est décourageant ». 

Enfin, la championne Caroline Loir qui est toujours licenciée au club de Picquigny vient d’être nommée CTS pour la Ligue PACA.

Dommage qu’elle n’ait pas été désignée pour la Ligue des Hauts de France.

Lionel Herbet 

Crédit photo : Lionel Herbet – Gazettesports.fr