L’attaquant de l’ESC Longueau, auteur du but du break contre l’AC Amiens (2-0) samedi 28 janvier, savoure cette première victoire de la saison en National 3.
Qu’est-ce que ça fait de gagner ?
C’est limite si certains n’ont pas des larmes aux yeux. Tu n’as pas gagné de la saison, c’est compliqué. On vient tous à l’entraînement, on fait du physique, on s’arrache. Chaque week-end on vient, il y a moyen de faire quelque chose. Je pense que c’est bien, c’est mérité pour tout le monde, parce qu’on s’est battu, c’est une récompense.
Sur le match, c’était disputé de bout en bout, ça bascule sur le carton rouge et en deuxième période où vous faites la différence.
On a eu une maîtrise, après tu sentais qu’en transition ils pouvaient faire mal. Mais on a quand même eu le monopole du ballon, ça fait plusieurs matchs qu’on l’a et derrière on se fait niquer en contre (sic). Déjà revenir à 0-0 à la mi-temps ça nous est arrivé deux fois en 12, 13 matchs, ça fait du bien. Et on ne va pas se mentir leur carton rouge aussi. Il fallait en profiter, continuer cette dynamique et on est récompensés.
On vous a entendu, il y avait de la délivrance dans le vestiaire.
Le cri de guerre qui n’a pas été chanté peut-être depuis le 30 mai l’année dernière, on avait besoin de le faire. Tu imagines que tu présentes seulement le cri de guerre aux nouveaux, en janvier. C’est un bonheur.
aller au boulot lundi et que tout le monde me dise « bon on te demande pas le résultat », « bah si, si demandez-le-moi, vous pouvez le faire ! »
Qu’est-ce que vous vous êtes dit à part hurler ?
Il n’y avait rien à dire. On crie, on se libère, ça fait trop longtemps qu’on attendait ça. Profitez les gars. Même le coach, qu’on profite tous. On va se remettre au boulot parce qu’il n’y a rien de fait. On peut encore titiller des points. On vient de le montrer.
Maintenant il va falloir capitaliser dessus.
Il nous manquait cette victoire parce que surfer sur une dynamique de défaites ce n’est pas cool, mais nos prestations n’étaient pas horribles. Elle va nous faire du bien moralement à tout le monde. Moi le premier, aller au boulot lundi et que tout le monde me dise « bon on te demande pas le résultat », « bah si, si demandez-le-moi, vous pouvez le faire ! »
Propos recueillis par Julien Benesteau
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports