LES GOTHIQUES : Mario Richer imprime sa patte

hockey sur glace gothiques mario richer gazettespots kevin devigne 17
Ⓒ Gazette Sports
Publicité des articles du site GazetteSports

De retour à Amiens, l’entraîneur québécois inculque depuis lundi son projet de jeu et sa méthode à un groupe qu’il découvre. Les premiers résultats sont attendus dès ce vendredi soir contre Anglet pour rester dans le top 8.

« C’est un nouveau départ. » De retour à la tête des Gothiques, le technicien, adulé par une majorité de supporters, s’attelle depuis le début de semaine à redonner du corps et une âme à son équipe. Toujours animé par la même devise : « On va revenir à des habitudes que j’inculque, être des travailleurs acharnés, des joueurs intenses, c’est la façon de jouer que j’adore. » Mario Richer n’a pas perdu de temps pour semer ses idées dans les têtes des Amiénois. En espérant qu’elles germent. Vite. « Quand tu changes des façons de jouer dans le système, certains assimilent immédiatement, pour d’autres ça va prendre une semaine, un mois, un an ou jamais. »

publicite cit dessaint 2 gazette sports

Il veut qu’on rentre dans l’adversaire, qu’on soit toujours sur son dos et qu’on soit dur à jouer.

Nicolas Leclerc, défenseur d’Amiens

Le défenseur Nicolas Leclerc reconnaît que « beaucoup de choses ont changé sur la manière de travailler, de structurer notre jeu. On a eu beaucoup de meetings, d’explications sur ce qu’il faut qu’on fasse. » Les idées directrices de la mentalité que le nouveau coach souhaite imprimer sont assez simples : « Il veut qu’on rentre dans l’adversaire, qu’on soit toujours sur son dos et qu’on soit dur à jouer. »

Une partie de l’effectif est déjà familier de la méthode Richer. C’est le cas de Joey West, que le technicien avait amené dans ses bagages en 2016, qu’il a rapatrié à Angers en octobre dernier et qu’il retrouve de nouveau sous ses ordres à Amiens. « Ces derniers jours, on apprend et on s’habitue à sa manière de faire, explique le centre de 31 ans. Il installe la culture qu’il veut sur la glace et dans le vestiaire, il introduit les systèmes et son style de jeu, ses stratégies. Pour les gars qui l’ont connu, la transition est plus facile. »

Il y a beaucoup de Finlandais, pour moi ils s’appellent tous Teemu

Mario Richer, entraîneur d’Amiens

L’attaquant canadien pourrait servir de relai dans le vestiaire pour transmettre une méthode qu’il connaît sur le bout des doigts, mais l’entraîneur barbu préfère passer les messages à sa manière. Bien que l’homme de 57 ans avoue ne pas encore bien connaître tout son groupe. « Juste d’apprendre leurs noms, c’est beaucoup pour moi ! Il y a beaucoup de Finlandais, pour moi ils s’appellent tous Teemu. En match, je vais les appeler autrement, je n’ai pas l’habitude de les voir de dos, de voir leur numéro. »

hockey sur glace gothiques mario richer gazettespots kevin devigne 11
Buysse, Bault, Gibb, Bruche, Plagnat, Sabatier et West ont déjà évolué sous les ordres de Mario Richer lors de son premier passage en Picardie de 2016 à 2020.

Plutôt adepte de la formation nord-américaine, Mario Richer devra composer avec quatre Finlandais et un Biélorusse cette saison. « Il n’y a jamais une équipe où tous les joueurs ont le même profil et c’est une bonne chose. Je pense que tout le monde peut s’adapter et apporter son style de jeu » relativise West. Avec le seul Plagnat sur le carreau, un joueur formé localement (JFL) et un étranger devront rester en tribunes pour la réception de l’Hormadi.

À la recherche des bons alignements et avec un système à assimiler, coachs et joueurs savent que la première copie ne sera pas parfaite. Après quatre premiers jours de travail intense, l’entraîneur craint même que ses hommes marquent le coup physiquement contre Anglet. Les Gothiques seraient pourtant bien inspirés de débuter l’année du bon patin.
« Les changements en cours de saison, ce n’est pas quelque chose que l’on connaît beaucoup dans le hockey, ça fait bizarre, raconte Nicolas Leclerc, interrogé sur son ressenti après avoir connu trois coachs en l’espace d’un mois. On espère que ça fera l’effet d’un électrochoc et que cette fois-ci, c’est la bonne. Les choses ne se font pas en une semaine, ça va prendre du temps de s’adapter à la nouvelle structure. C’est sûr qu’il faut de l’amélioration. Il faut qu’on continue de progresser jusqu’aux play-offs, c’est l’objectif de cette fin de saison. »


Vendredi 6 janvier – 20h15 au Coliseum :
Ligue Magnus – J29
Amiens (8ème, 33 pts) – Anglet (10ème, 30 pts)

Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr
Vous avez aimé l’article ? Soutenez Gazette Sports sur TIPEEE