Titi Buengo, entraîneur de l’US Camon (R1) pour la 5ème saison, se confie sur l’année 2022 et se tourne déjà vers 2023.
Votre meilleur souvenir avec votre club cette année ?
Je pense que c’est notre première victoire cette saison face à Steenvoorde, c’était un match tellement frustrant. Le scénario était catastrophique pour nous à la mi-temps, on doit jouer à dix contre onze pendant 45 minutes car un joueur est exclu dès le retour des vestiaires. On était mené 2-1 et on parvient à renverser le match pour l’emporter 2-3, c’était une victoire importante.
Et à l’inverse quel a été votre pire souvenir avec le club cette saison ?
C’est le décès de mon cousin Landry Matondo. Je garde un très bon souvenir quand il a joué avec nous (la saison dernière, ndlr), ça a été très dur de le perdre.
Comment avez-vous évolué personnellement et en tant qu’entraîneur ?
On apprend toujours, j’apprends au fur et à mesure depuis des années. J’ai appris à prendre sur moi car l’environnement dans lequel je suis, je sais que je prends beaucoup de coups. Etre entraîneur, ce n’est pas quelque chose de facile, les difficultés m’ont permis d’apprendre sur moi-même mais aussi sur mon environnement, je ne ferai plus confiance à l’aveugle comme j’ai pu le faire dans le passé, je serai beaucoup plus vigilant vis-à-vis de cela. J’ai toujours la même envie et la même passion en tant qu’entraîneur, ça on ne pourra pas me l’enlever !
Vous êtes l’entraîneur de l’équipe première, avec un groupe fourni en termes de joueurs, vous avez un rôle important car il y a beaucoup de jeunes et vous êtes constamment amené à faire des choix…
Ce sont les joueurs qui facilitent mes choix, en fonction de leur comportement, de leur investissement aux entraînements. Je préfère donner de l’importance aux jeunes, ils ont faim, ils ont envie de se montrer, il y en a qui s’investissent beaucoup plus que certains joueurs plus âgés ou joueurs cadres. Avec le staff et certains joueurs cadres, on a évidemment un rôle important pour encadrer et aider les jeunes joueurs qui composent ce groupe.
Quel est votre plus grosse émotion dans le sport cette année ?
C’était la finale de la coupe du Monde au Qatar, entre l’Argentine et la France. Le mot « émotion » prend vraiment tout son sens avec ce match. Le rapport émotionnel a été terrible autour de cette finale, tu peux faire un arrêt cardiaque (rires) ! C’est incroyable, il n’y a que le football pour procurer ce genre d’émotions…
Quels sont les trois mots qui vous viennent à l’esprit pour qualifier votre année 2022 ?
Je vais dire difficulté, abnégation et humilité.
Que peut-on vous souhaiter sur le plan sportif pour l’année 2023 ?
Je dirais qu’il faut qu’on continue d’avancer en championnat et que mes joueurs aient une très bonne santé pour pouvoir reprendre cette dynamique positive qu’on avait avant la trêve (une série en cours de 3 matchs sans défaite dont un dernier match nul arraché après avoir été mené 3-1, ndlr). Dans nos têtes, ça va beaucoup mieux, il fallait trouver un équilibre parce que j’ai des joueurs de qualité. Il fallait aussi trouver des complémentarités pour qu’on puisse relever la tête.
César Willot
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports