Entretien avec le président de l’Amiens STT, qui réalise un très bon début de saison en Pro B, première place du classement à la clef.
Quel a été votre meilleur souvenir de 2022 ?
Il y en a pas mal, mais l’accueil de nos amis allemands (du club de Klein Winternheim, ndlr) qui sont venus en juin, c’était un bon moment. Puis au niveau sportif, on retient souvent les derniers souvenirs, donc je dirais le match contre Tours. Il y a rarement des remontadas comme ça ! Et la saison que l’équipe fait, ça se passe bien.
À l’inverse, quel est votre pire souvenir ?
Je n’ai pas de pires souvenirs. Si… À chaque fois que je dois m’attaquer à la comptabilité et aux pièces justificatives (rires). Sinon il n’y a pas vraiment de grosses déceptions cette année. S’il n’y avait que des galères, j’arrêterais le ping.
Au sein de votre club, quel pongiste vous a le plus impressionné ?
On a deux petits jeunes, les frères Louis et Charles Quinet, ils sont en train d’exploser ! Ils ont une progression incroyable… Ils ont commencé il n’y a pas très longtemps et ils font des performances assez impressionnantes chaque week-end. Ils jouent au niveau départemental, c’est eux qui m’impressionnent le plus (les deux frères sont minimes et cadets, ndlr).
Jouer la finale (des play-offs de Pro B), ce serait l’apothéose de la saison.
Que peut-on vous souhaiter pour 2023 ?
Continuer sur la même lancée, toujours avancer, avoir des projets, faire un peu mieux à tous les niveaux. Continuer de développer tout ce qu’on fait et ce qu’on a commencé à faire, au niveau du sport santé. Puis peut-être ce qui nous permettra de monter d’un échelon supérieur, le sport entreprise et la venue de partenaires au niveau du club. C’est là-dessus qu’on pèche, parce qu’on n’a pas de gens formatés au club, donc c’est un domaine à développer. Il faut avoir plus de revenus financiers et de partenaires privés pour arriver à l’échelon ultime, c’est-à-dire la Pro A et jouer des coupes d’Europe etc. Sinon continuer à bien jouer, on est sûr d’être dans le top 8, c’est toujours plus excitant de jouer les play-offs montants. Puis jouer la finale, contre Montpellier probablement, ce serait l’apothéose de la saison.
Sur le plan personnel, comment avez-vous évolué en tant que président ?
J’ai commencé comme tout le monde, j’étais joueur, j’ai arrêté longtemps et je suis revenu dans le club. Puis on m’a sollicité pour prendre des responsabilités au niveau du club, puis de fil en aiguille je me suis retrouvé président car personne ne voulait le faire. C’est de plus en plus lourd, mon boulot prend de plus en plus de temps. Ce n’est pas facile, ça fait dix ans. Tout ce que je voulais mettre en place a marché ou n’a pas marché. Ce serait bien qu’une autre personne, avec de nouvelles idées ou de nouveaux projets, soit là, mais ce n’est pas facile de trouver quelqu’un à qui donner le flambeau. J’ai des candidats, mais ils ont douze ou treize ans, il faut attendre qu’ils grandissent un peu (rires).
Quelle a été votre plus grande émotion dans le sport en général cette année ?
Il s’est passé des trucs au football… C’était un peu Rasmussen (le Danois de l’ASTT, vainqueur d’un match décisif homérique contre Tours le 13 décembre, ndlr) qui était sur le terrain avec l’équipe de France ! On était morts, on revient, on s’est vu gagner. Mais ça a mieux tourné chez nous, Rasmussen a gagné au final (rires). Ou les arrêts des grands champions de tennis (Roger Federer, Serena Williams, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon etc., ndlr). Ce sont toujours des moments particuliers.
Quels seraient vos trois mots pour définir votre année 2022 ?
Sympathique. Enthousiasme. Fraternité.
Propos recueillis par Romain Ales
Crédit photo : Louis Auvin – Gazette Sports