Deux dirigeantes qui occupent des postes importants du sport français, au CNOSF et à la FFF, toutes deux issues du monde du football, sont actuellement sur la sellette.
D’abord, Brigitte Henriques (photo ci-dessus). Elle est arrêtée depuis le 12 octobre. Elle ne peut donc pas diriger physiquement le comité national olympique et sportif français (CNOSF), dont elle est la présidente. Et à environ dix-huit mois des JO Paris 2024, ils sont nombreux à se demander qui dirige vraiment le sport français.
Pour remplacer provisoirement Brigitte Henriques, ancienne internationale de l’équipe de France de football, ils sont quatre à gérer l’institution française du sport. Une situation qui ne peut être que provisoire, évidemment. On ne fait pas de cadeau à Brigitte Henriques qui s’est séparée de son secrétaire général Didier Séminet qui, à son tour, a porté plainte pour dénonciation calomnieuse.
Brigitte Henriques jusqu’à quand ?
Ce n’est pas sérieux et surtout pas du tout honnête au moment où partout en France, les dirigeants de clubs sont totalement bénévoles. « Il faut que la situation se régularise », affirme le président de la Fédération d’athlétisme, André Giraud.
La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : combien de temps encore Brigitte Henriques va-t-elle tenir ? Des candidats se sont manifestés, le dernier en date – et c’est très sérieux – est l’actuel président de l’Union Cycliste Internationale, David Lappartient. Il a fait ses preuves et surtout il est un peu mis en avant par le Comité International Olympique, qui n’apprécie pas du tout ce qu’il se passe en ce moment à Paris. L’ancien champion olympique du 110 m haies, Guy Drut, membre du CIO, estime que « deux clans s’opposent et ils sont irréconciliables. »
Mais David Lappartient n’est pas seul car l’ancien champion olympique d’équitation Pierre Durand est aussi un candidat sérieux. Bref, les prochaines semaines seront décisives pour Brigitte Henriques qui s’accroche à son poste avec l’énergie du désespoir. Tout se passe à Paris alors qu’en région, on fait semblant de croire que tout marche bien alors que c’est totalement faux.
Noël Le Graët va-t-il lâcher sa directrice ?
L’autre dirigeante en disgrâce est la directrice de la Fédération française de football, Florence Hardouin à qui on reproche son management et son autorité. Longtemps, elle fut protégée par son président Noël le Graët, mais ce dernier, qui connaît aussi sa part de problèmes, ne serait plus loin de la lâcher, sur l’autel de la transparence.
Il est vrai aussi que plusieurs membres importants de la FFF, comme l’ancien pro Albert Gemmrich, poussent Noël le Graët à « se débarrasser » de Florence Hardouin. Et puis quand un bateau a tendance à prendre l’eau, chacun se défend et oublie le voisin. Pour l’heure, Noël le Graët réside dans une suite somptueuse au Qatar et oublie un peu ce qu’il se passe en France. Son objectif : conserver son image de président de la FFF par n’importe quel moyen.
Mais après tout, le sport est à l’image de la vie : il a ses mauvais côtés. Et ce n’est hélas pas terminé car nous aurons l’occasion de stigmatiser les aspects négatifs. À commencer par les dépenses, en nette augmentation en vue des Jeux de 2024, car à Paris, on ne lésine pas sur les cérémonies d’ouverture et de clôture, ou sur la sécurité. Le grand patron des Jeux de Paris, Tony Estanguet, n’est pas au bout de ses peines.
Lionel Herbet
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