S’il va falloir attendre plus d’un mois avant le retour de la Ligue 2, l’Amiens SC dispute un dernier match avant la trêve imposée par la coupe du Monde, contre l’Aiglon du Lamentin, ce samedi au 8ème tour de coupe de France.
C’est l’occasion. Celle de partir en vacances la tête un peu moins sonnée. Car l’Amiens SC est en petite forme, tout du moins du point de vue des résultats. Et Paul Charruau, le deuxième gardien amiénois, le note, logiquement, quelque puisse être le contenu : « les défaites ne sont jamais agréables, psychologiquement parlant. » Dès lors, c’est sur cet aspect que passer l’écueil de ce 8ème tour de coupe de France peut avoir son importance et « peut amener une dynamique différente », dans le principe. Un impact toutefois limité par le fait « qu’il y a la coupure après ce match, souligne la doublure de Régis Gurtner. Le prochain match est dans plus d’un mois, donc il vaut toujours mieux être performant, mais je ne pense pas que ça fera une différence sur le match du 26 décembre. »
Un raisonnement que défend également Philippe Hinschberger qui estime qu’à la reprise, « on va partir sur autre chose », même si, lui aussi veut « stopper cette spirale. » D’autant que le contexte ne change pas grand chose, explique celui qui devrait être son gardien samedi, si la béquille qu’il a reçue sur la hanche à l’occasion d’une glissade à l’entraînement ne le gêne pas : « On aurait fait 4 victoires, l’objectif aurait été le même. Ça ne rajoute pas de pression particulière. »
Reste que marquer des buts ne peut pas faire de mal aux attaquants, à l’image d’Arokodare la saison dernière, qui « a trouvé pas mal d’efficacité en coupe » et la « confiance » qui va avec, insiste son coach. Qui nuance tout de même : « J’ai laissé Chibozo et Bandé face à Chambly, ce n’est pas un cadeau. Diakhaby à Cambrai l’année dernière, ce n’était pas une réussite, ce ne sont pas des matchs pour briller. Ça peut, mais ce n’est jamais facile. »
Le même sérieux, mais un statut à assumer
Des exemples offensifs qui montrent que, en revanche, cette occasion, il faudra la saisir pour ne pas connaître l’effet inverse. Car face au Lamentin, équipe de R1 martiniquaise, une défaite ferait « tache », dixit Paul Charruau. Pour autant, même contre ce genre d’adversaire, et tout en assumant sa posture de favori, son entraîneur se veut méfiant : « Il n’y a jamais de formalité, ce n’est pas le terme, il faut qu’on respecte l’adversaire et qu’on fasse parler la différence de niveau. C’est à nous d’imposer notre jeu. »
Car s’il reconnaît connaître assez mal le football martiniquais et avoir « pris un maximum d’informations sur cette équipe, mais on en a moins qu’habituellement », il sait également à quel match s’attendre. Et notamment l’importance du premier but : « Tant qu’on n’aura pas ouvert le score, en face, ça va s’accrocher. »
Ainsi, même s’il s’agit d’un adversaire de division inférieure, pas de relâchement. « On continue de bosser comme on en a l’habitude » explique la doublure de Régis Gurtner. D’autant que, effet coupe oblige, Philippe Hinschberger en est convaincu, « on n’aura sûrement pas 4 divisions d’écart sur le terrain. » Non seulement, portés par l’événement, les Lamentinois pourraient bien hausser leur niveau de jeu. Alors, « si on est un peu moins bons, ça réduit » l’écart, et rend la décision plus indécise. De quoi tout faire pour, au moins, limiter ce second aspect.
Une rotation uniquement contrainte
C’est ainsi que Philippe Hinschberger n’hésite pas une seconde sur le sujet, pas question de faire tourner. « J’ai ménagé des joueurs à Chambly parce qu’il y avait des matchs derrière, détaille-t-il, là, il y aura des absents, mais je mettrai ma meilleure équipe. »
Au rang des absents justement, les internationaux, Bandé, Nojo Fofana et Mendy, déjà. Mais aussi Lachuer, sérieusement touché au ménisque, puisque cela a nécessité une opération cette semaine, Leautey, qui a pris un coup au tendon lors d’un choc contre Quevilly et Doums Fofana, touché au genou, qui ne se sont pas entraînés cette semaine. Ce qui devrait ainsi faire de la place aux jeunes, seuls 12 joueurs de champ de l’équipe habituelle en Ligue 2 étant disponibles, à commencer par Assogba, en pole pour occuper l’une des trois places dans l’axe de la défense. Des absences qui ont également ouvert cette semaine la place à l’entraînement, à défaut peut-être de les voir dans le groupe dès ce samedi, à Lutin, Ilenikhena, Touho et Tutuana.
7ème tour de coupe de France
Samedi 19 novembre, 17h, Stade Crédit Agricole La Licorne : Amiens SC (L2) – Aiglon Le Lamentin (R1 Martinique)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports