L’Amiens SC (b) a réussi à l’emporter 2-0 sur Compiègne ce samedi. Un succès précieux dans une passe difficile.
Après trois défaites consécutives pour les deux équipes, on les a senties d’abord prudentes. C’est donc à un long round d’observation auquel on peut d’abord assister dans cette rencontre. Mais les Amiénois donnent toutefois déjà le ton en tentant de se rassurer par une conservation du ballon, même si celle-ci est d’abord stérile. Mais, sur une perte de balle, la première vraie opportunité est compiégnoise. Mendy fait toutefois le mauvais choix en prenant la frappe, non cadrée, plutôt que de servir Barry (13′). Cela aurait pu mettre un peu plus le doute dans un groupe pas au mieux mais, pas déstabilisés, les Amiénois restent dans leur idée première et, sur un centre de Degrumelle, le duel entre Bariki et Lijour, le portier isarien, laisse les deux joueurs sur le carreau et le ballon au second poteau à Touho qui peut pousser au fond malgré une tentative d’intervention d’un défenseur (1-0, 18′).
À un peu plus d’un quart d’heure du terme de la première période, le jeu se fait un peu plus vivant, les deux équipes allant de l’avant chacune leur tour. Et Compiègne fait montre de toute sa difficulté à finir les actions. Sur un coup-franc de Sankoh, Tandia et Vasseur sont au ballon au second poteau mais personne n’arrive à conclure dans une forêt de jambes (28′). Ce même Sankoh qui lance magnifiquement Barry d’une pichenette dans la surface, finalement repris par un magnifique retour de Diabaté (33′). Puis, alors qu’il a la possibilité de se présenter en face à face avec Rongier sur un bon ballon dans l’espace de Poiret, Mendy manque complètement son contrôle et perd une bonne occasion (40′). Des opportunités représentatives des manques offensifs des visiteurs, alors même qu’Amiens peine à se montrer réellement dangereux, une frappe écrasée de Touho représentant la plus grosse opportunité (31′).
Mais contrairement à Compiègne, Amiens est réaliste. Il suffit d’une belle transversale, d’un Sy, redescendu en réserve pour la première fois de la saison, qui élimine son vis-à-vis sur le contrôle, d’un centre en retrait pour Lutin qui fil plein fer dans la surface et se fait crocheter par Lijour pour obtenir un pénalty que Bariki ne se gêne pas pour transformer (2-0, 43′). Sans briller mais avec sérieux, l’ASC (b) arrive donc devant à la pause, 2-0.
Rongier laisse passer l’orage
Mais les Samariens se font quelques belles frayeurs d’entrée de seconde mi-temps. Dès la reprise, Vienne met un tir sous la barre que Rongier va chercher d’une claquette (46′). Sur le corner qui suit, un cafouillage au second poteau permet une première reprise sauvée par Lahmer sur sa ligne avant que le ballon ne revienne sur Sankoh. L’ancien professionnel (127 matchs en L1 et L2) croit bien trouver la lucarne opposée mais Rongier a de nouveau la main ferme (47′). C’est le tournant du match.
Derrière, les Amiénois reprennent le cours d’un match un poil plus rythmé qu’en première période. Et se procurent même des situations. Mais ni Lutin dont la frappe est déviée en corner (57′), ni Touho, lancé par Boulet dans le dos de la défense et qui bute sur le gardien, ne tuent le match (62′). De leur côté, les Compiégnois mettent toutes leurs forces dans la bataille, mais sont toujours aussi maladroits dans la finition, à l’image de Moreira, lancé entrée de surface mais qui s’emmêle les pinceaux et permet le retour de la défense (65′) ou de Mendy, qui s’excentre sur la droite pour finalement manquer le cadre (68′).
Et plus le rythme monte, plus les équipes sont brouillonnes. Restent une tête de Touho au-dessus de la barre sur coup-franc (70′) et un arrêt de Rongier sur une frappe à ras de terre d’Oubouragaa (72′) avant le néant en termes d’occasions. Jusqu’à ce que Fofana ne déséquilibre Moreira dans la surface. Sankoh prend ses responsabilités, mais comme il serait dit que, décidément, Compiègne n’y arriverait pas face au but, Rongier détourne le pénalty de l’international congolais (90’+5) et le score en reste là, 2-0.
Un soulagement
De quoi être satisfait du côté d’Antoine Buron. Car, après « une première mi-temps plutôt consistante sur les aspects offensifs comme défensifs », son équipe a su, même « moins à l’aise offensivement » avoir « des valeurs défensives » et « plus de sérénité que d’habitude, malgré quelques moments de fébrilité. » Un bon point « après trois revers d’affilée avec pas mal de buts encaissés. » Et ses garçons ont su marquer sur leurs quelques situations : « Il n’y a pas eu énormément d’occases mais il y a eu de l’efficacité, c’est plutôt bien. »
Alors, dans un premier moment difficile qui arrive tôt dans la saison, « il y a du soulagement. » Car si le classement n’était pas encore alarmant, loin de là, « c’était important de stopper de l’hémorragie, de retrouver un peu de confiance et montrer qu’il y a quand même de la qualité sur laquelle on peut s’appuyer. On sait que ça va être serré jusqu’au bout, donc c’était sur l’aspect psychologique qu’il fallait casser cette barrière de la série négative. » C’est chose faite avec un deuxième succès cette saison et en remontant au 10ème rang, toujours relégable, mais clairement dans le bon wagon.
Amiens SC (b) – AFC Compiègne : 2-0 (2-0)
Buts : Touho (18′), Bariki (43′ s.p.)
Amiens SC (b) : Rongier – Degrumelle, Assogba, Lahmer, Diabaté, Sy – Beuvain, J. Fofana – Touho, Bariki (Boulet 49′), Lutin
AFC Compiègne : Lijour – Houenou, Tandia, Vasseur, Ziani (Tabich 46′) – Sankoh, Cakin (Houmaid 76′), Poiret (Fofana 76′) – Mendy, Vienne (Moreira 65′), Barry (Oubouragaa 65′)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports
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