À l’aube des 100km de la Somme, le coureur de 45 ans vise les premières places et un temps proche de son record personnel.
« Cette année, j’aimerais me rapprocher au plus près des 7h, mon record est de 6h57 ». L’année dernière, Ludovic Dubreucq avait effectué un temps de 7h18, après avoir pourtant participé à un ultra trail quinze jours avant. Demain, le centbornard sera plus frais et lorgne le haut du classement, même s’il ne connaît pas ses adversaires : « Je sais qu’il y a quelques Belges qui ne sont pas mauvais, je vais viser le podium, et je vais faire de mon mieux pour établir un chrono ». Pour sa préparation, le quadragénaire a dû s’adapter par rapport à sa vie professionnelle et familiale. Les sorties longues sont désormais prévues le week-end, laissant place à des entrainements plus courts en semaine. « Je m’entraine seul, je n’ai plus de coach. Je me suis fait un programme d’entrainement moi-même par rapport à mon expérience internationale. Lors de ma plus grosse semaine d’entrainement, j’ai couru 155km », affirme le coureur.
Un parcours difficile
« Amiens c’est plat, c’est super monotone. Je ne le trouve pas forcément très performant ». Ludovic Dubreucq assure que l’épreuve rencontre certaines contraintes : « Il y a un peu de gravillons sur le chemin du halage. Il y a beaucoup de vent, 30km de vent de face au retour de Pont Rémy. Il y a peu de monde à part aux ravitaillements, sinon on ne voit que des canards. Il faut essayer de se vider la tête et de penser à des choses positives ». Au niveau de l’alimentation, les concurrents peuvent obtenir l’assistance d’une personne extérieure à partir du 21ème kilomètre. Leur seule consigne, rester derrière les participants, afin de ne pas les couvrir du vent. Le coureur de 45 ans explique son organisation : « À partir du 50ème kilomètre je rencontre des difficultés par rapport à la vitesse, le système digestif arrête de fonctionner. Je suis obligé de prendre des sucres rapides. Je ne m’alimente qu’avec des gels énergétiques ».
Plusieurs dizaines de personnes, amateurs comme confirmés, se retrouveront ce samedi au parc de la Hotoie à 6h30. Ludovic Dubreucq tient à donner quelques conseils aux débutants : « Il ne faut pas partir trop vite, il faut gérer la première grosse partie, on a tous tendance à partir trop vite et à mal gérer son effort. Il faut s’alimenter et non se suralimenter, prendre des choses qu’on aime et qui font plaisir, en étant amateur la vitesse étant moindre, on peut macher et avaler plus facilement. Et surtout avoir fait une préparation correcte ».
Romain Ales
Crédit photo: Kevin Devigne – Gazette Sports