Nouvelle recrue du RCA en provenance de Fédérale 1, Corentin Lefèvre revient sur son arrivée et ses ambitions.
Militaire de formation, le troisième ligne aile ou centre, sort d’une saison contrastée, la faute à une blessure qu’il veut oublier pour repartir de l’avant. Surtout il veut retrouver la compétition.
Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez rejoint le RCA ?
C’est avant tout pour Martin Saleille, quand il m’a proposé de le rejoindre j’ai été surpris mais ça m’a tout de suite plus. Autour d’Arras, à part Marcq, il n’y a plus trop de grand club et comme je quitte Marcq, c’était le plus gros club que je pouvais rejoindre. Ensuite, le projet du club m’a forcément convaincu et j’ai hâte de démarrer.
Vous sortez d’une saison compliquée, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Je n’ai pas énormément joué à cause d’une blessure et l’aventure ne s’est pas très bien terminée avec le coach. Après je serais bien resté en Nationale 2 avec Marcq mais ils ne m’ont pas conservé. Je pense qu’ils ne voulaient que des mecs qui se consacrent au rugby à 100% et ce n’est pas mon cas. Je suis bien remis de ma blessure et je suis prêt physiquement. J’ai joué avec la sélection de l’armée de terre, avec qui j’ai été champion de France et avec le XV du Pacifique avec qui j’ai effectué une tournée à Tahiti donc je ne manque pas tant de rythme que cela. Et puis je m’entraîne quotidiennement pour mon travail donc je suis vraiment opérationnel et j’ai hâte de reprendre.
Qu’est-ce que ça vous apporte de jouer avec l’équipe de l’armée de terre ?
Ça m’apporte énormément car j’évolue avec beaucoup de joueurs qui viennent d’un niveau supérieur donc c’est toujours intéressant. C’est vraiment un plus de côtoyer des mecs qui ont évolué en pro ou qui vont dans pas longtemps y évoluer, ça apporte énormément d’expérience. Après, le rugby et l’armée partagent des valeurs communes. Ça permet aussi de vivre de belles expériences humaines à l’image de notre dernier déplacement avec le XV du Pacifique à Tahiti par exemple.
Quel style de 3ème ligne êtes-vous ?
À Marcq, j’étais plutôt 3ème ligne aile car le poste au centre était déjà bien fourni, même si j’ai évolué quelquefois en centre. Mon poste de préférence est le poste de 8 et j’ai pour ambition de jouer à ce poste l’année prochaine. Après, du moment que je suis sur la feuille de match, cela me va.
À ce poste il y a un certain Tapiwa Tsomondo, cette concurrence vous fait-elle peur ?
C’est un gros concurrent, mais cela ne me fait pas peur. Je ne le connais pas, mais de ce que j’ai entendu dire c’est un excellent joueur. C’est à moi d’apprendre de lui et de me servir de cette concurrence pour progresser.
Quelles sont vos ambitions pour la saison à venir ?
Mon ambition comme je l’ai dit au président et au coach, c’est de ne pas jouer le maintien, mais de finir au minimum, au milieu de tableau. Et si l’on se sent bien, pourquoi pas viser le top 4 voire mieux, on ne doit pas se mettre de limite.
Le projet sur le long terme du club est quelque chose qui vous a séduit ?
Comme j’en ai discuté avec le club, pour une métropole comme Amiens avoir un club en fédérale 1, c’est le minimum. Le projet se construit petit à petit et forcément faire partie d’un projet aussi ambitieux ça donne envie.
Aurélien Finet
Crédit Photo : Clément Courtois Book