Double médaillé aux championnats du Monde, l’ex-Amiénois Maxime Grousset n’a en revanche pas remporté de titre. De quoi lui permettre de garder les dents longues, à 23 ans, pour les championnats d’Europe à suivre dans une dizaine de jours.
Comment aborde-t-on des championnats de France open comme ceux-là, à l’Aquapôle d’Amiens, au milieu de la séquence Mondiaux – Europe ?
C’était vraiment une séquence d’entraînement, en nageant un jour sur deux. C’était comme l’entraînement mais avec des intensités de courses mises en place pendant la journée.
Comment avez-vous vécu auparavant vos championnats du Monde, à Budapest, du 18 juin au 3 juillet ?
C’était vraiment chouette ! J’ai pu voir ce que c’était que monter sur un podium mondial, de profiter de tout ça… C’était vraiment génial !
C’est un moment spécial ?
C’est quelque chose qui me transcende, ce genre d’événements, quand il y a une pression, quelque chose en plus, quand il faut sortir une performance, montrer qu’on est là, représenter la nation. C’est là que j’ai le plus envie de me transcender, c’est ce qui me fait le plus vibrer…
Ces médailles mondiales, l’argent au 100 NL et le bronze au 50 NL, ont changé quelque chose pour vous ?
Non, ça n’a rien changé. J’ai réussi à confirmer des choses, un potentiel. Je fais 4ème aux Jeux. Là (au 100 m NL, ndlr), je fais 2ème, ça permet de confirmer. Il faut juste continuer de faire comme ça, de s’entraîner, de progresser. Ça arrive derrière et je ne suis toujours pas premier, il ne faut pas se contenter de ça.
Justement, il va y avoir un deuxième round contre David Popovici, le jeune Roumain ?
Oui, j’aurais préféré être premier, bien sûr, mais c’est pas si mal, il y a toujours une petite niaque, une petite rage de revanche (sic).
Il va falloir être au niveau au bon moment
Comment on aborde, d’ailleurs, deux grands championnats aussi rapprochés ?
C’est inédit ! Ça va être spécial… Je ne sais pas comment je vais être aux championnats d’Europe, j’espère être pareil, voire mieux. Je peux difficilement en dire grand-chose vu que c’est la première fois qu’on le fait.
En termes de pic de forme, ça fait travailler différemment ?
Oui, on a des pics de forme très différents. On a travaillé comme d’habitude pour les championnats du Monde avec un pic de forme qui est revenu sur le stage. Derrière, on a retravaillé un petit peu pour mettre un peu de charbon, ça a été très fatigant mais il va falloir remonter et être au niveau au bon moment.
Rome, du 11 au 22 août, ce ne seront pas les Mondiaux mais ça reste un objectif important ?
Ça reste un objectif très important. D’autant plus que j’ai une revanche à prendre.
Il y a un groupe France jeune qui a globalement bien fonctionné à ces Mondiaux : c’est une bonne chose ?
Oui, Léon (Marchand, ndlr) a bien commencé la semaine (avec l’or aux 200 et 400 m 4N, ndlr) et derrière, on avait tous envie de performer. Tous les jeunes et même les un peu plus vieux, quand on voit Mélanie Hénique faire sa médaille (d’argent au 50 m papillon, ndlr). Il y avait une super bonne dynamique et c’est ça s’est ressenti dans le nombre de médailles.
C’est ce qui peut vous porter jusqu’aux Jeux Olympiques ?
Je pense, oui, on a mis un pied dans ce qu’il fallait faire. J’espère désormais qu’on fera mieux encore.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports