Si Enzo Tesic ne s’entraînera plus à l’Aquapôle la saison prochaine, il n’était pas question qu’il quitte le club qu’il a rejoint à l’âge de 16 ans et auquel il a apporté un titre lors de la dernière journée des championnats de France open.
Comment t’es-tu senti sur ce 200 4N ?
Ça a été. J’ai essayé de mettre quelque chose en place, surtout au niveau du dos. Je voulais prendre un maximum de repères sur la partie dos et brasse dans la perspective des championnats d’Europe qui vont arriver. Ça a été un peu dur quand même, mais l’objectif est plutôt rempli.
Plus globalement, comment s’est passée ta semaine ?
Plutôt bien. On a la chance quand même de pouvoir nager à domicile, mine de rien, on a tous nos repères, nos petites habitudes. Et puis l’objectif, c’était de prendre un maximum de repères pour les championnats d’Europe. J’ai enchaîné pas mal de courses.
Même si c’est un championnat de France open, ça reste un championnat de France, il y a à chaque fois de l’adversité, de la concurrence. C’est plutôt bien de pouvoir se mettre en mode confrontation juste avant une grande échéance.
C’est plutôt bien de pouvoir se mettre en mode confrontation juste avant une grande échéance.
Tu parles de la chance de nager à domicile : dans quelle mesure c’est un avantage de connaître le bassin, dans cette confrontation ?
Après, tous les bassins se ressemblent. Mais on a nos repères, notamment à l’approche du mur, c’est beaucoup une question de sensations… C’est difficile à décrire, mais je pense vraiment que ça apporte un plus.
Et puis, mine de rien, on a nos habitudes en dehors du bassin, ça nous offre un certain confort qui nous permet d’être rassur
Ce ne sera en revanche bientôt plus tout à fait à domicile pour toi…
C’est ça, parce que l’année prochaine, je vais partir à l’INSEP avec le groupe de Michel Chrétien. Ça va être un contexte différent. Même s’il y a quand même des similarités entre Michel et Mathieu (Neuillet, l’entraîneur actuel de l’AMN, ndlr). Ça reste assez proche en termes de méthode, mais il va y avoir du changement.
À deux ans des Jeux, c’est le bon moment pour découvrir autre chose…
Il y avait un besoin de changer d’environnement ?
C’est un peu un tout. Je suis arrivé en 2016 (il avait 16 ans, il en a désormais 22, ndlr), cela commence à faire pas mal de temps que je suis ici. J’avais besoin de changement pour pouvoir passer un pallier supplémentaire. Je voulais aussi découvrir autre chose, d’autres méthodes de travail pour tenter. À deux ans des Jeux, je me suis dit que c’était le bon moment.
C’était important de rester amiénois malgré tout ?
Oui, c’était important de rester licencié à l’Amiens Métropole Natation parce que c’est mon club de cœur, le club qui m’a emmené jusqu’aux Jeux l’année dernière.
Pour revenir sur cette saison, comment as-tu vécu tes premiers Mondiaux, à Budapest ?
C’était plutôt cool parce qu’en termes d’ambiance, dans l’équipe de France, il y avait une bonne émulation, une bonne dynamique. Après, il y a peut-être une petite déception de mon côté sur le relais où j’ai un peu contre-performé par rapport aux Jeux ou aux Europe l’année dernière.
Et je suis assez satisfait du 200 4N, puisque j’ai pu refaire très près de mon meilleur chrono. Il y a une légère frustration parce que je ne passe pas en demi-finale, mais j’étais à mon meilleur niveau, donc, bon…
Aux Europe, à Rome, du 11 au 21 août, quel sera l’objectif ?
En théorie, il devrait y avoir un peu plus de marge. Déjà, il n’y a pas les Russes cette année et puis il y a un peu moins de monde (sur les 18 nageurs qui l’ont devancé au 200 4N des Mondiaux, 9 étaient extra-européens, ndlr). Donc je pense qu’on aura plus de chances d’aller chercher une médaille avec le relais et une demi-finale sur 200 4N. En tout cas, c’est l’objectif.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports