Le catamaran au nom de l’entreprise de Boves Metarom, barré par Marc Guillemot, a remporté sa classe lors de la Drheam Cup, entre Cherbourg et La Trinité-sur-Mer.
À un peu plus de trois mois de la Route du Rhum, le catamaran aux couleurs de Metarom Group, l’entreprise de la métropole amiénoise spécialisée dans les arômes, s’est offert une jolie victoire. L’expérimenté Marc Guillemot a gagné la catégorie Rhum Multi de la Drheam Cup 2022, support du Grand Prix de France de course au large. 117 voiliers avaient pris le départ de Cherbourg, dans une douzaine de classes différentes, y compris en équipages. Et à la barre, on retrouvait quelques grands noms comme Thomas Coville, Charles Caudrelier, Sidney Gavignet, vainqueur au scratch, Catherine Chabaud, victorieuse de sa catégorie, l’ancien perchiste Jean Galfione ou encore, dans la catégorie « bon sang ne saurait mentir », Basile Bourgnon et Marie Tabarly.
Une catégorie des « grands noms » à laquelle appartient évidemment Marc Guillemot, qui est attendu au départ de sa 5ème Route du Rhum personnelle, le 6 novembre, à St Malo, vingt ans après sa première participation. En juin dernier, il est venu sur le site samarien de Metarom, à Boves, pour évoquer son défi. Sur cette Drheam Cup, le skipper breton de Metarom Group s’est donc adjugé la victoire dans sa catégorie, en mettant 4 jours 6 heures et 55 minutes pour couvrir les 980 milles séparant Cherbourg-en-Cotentin de La Trinité-sur-Mer, cadre de l’arrivée qui se trouve également être son port d’attache.
À certains moments, il faut savoir freiner
Marc Guillemot
Marc Guillemot qualifie sa course de « super apprentissage » alors qu’il naviguait pour la première fois seul à la barre de son nouveau voilier, construit à partir de pièces de récupération et qui attend encore la livraison de sa voile « solaire », conçue grâce à des cellules photovoltaïques qui lui fourniront l’énergie électrique nécessaire. « Globalement, le bateau va vraiment bien, a expliqué le skipper de Metarom sur le site de la Drheam Cup, même s’il y a quelques petites choses à rectifier. »
Marc Guillemot est également satisfait d’avoir assuré le coup quand, au sud du Fastnet, le vent a tourné : « J’ai pris un ris (…). C’était vraiment chaud, ça tapait beaucoup (…) ! À certains moments, il faut savoir freiner » raconte-t-il alors que Loïc Escoffier, dans la classe Rhum Multi également, a chaviré, dans ces conditions chahutées.
Marc Guillemot avait défrayé la chronique et ému le monde entier lors du Vendée Globe 2008/09, quand il avait secouru Yann Eliès, naufragé dans le Pacifique Sud.
Vincent Delorme
Crédit photos : DR (Thierry Martinez – Drheam Cup 2022)