Dans la double confrontation qui les oppose en deux jours au voisin rouennais, les Gothiques ont pris l’avantage lors du premier match. Le second vient ce mercredi.
Avant le début de la rencontre, la question qui se posait était celle de la reprise du rythme pour les Gothiques, surtout face à une équipe de Rouen qui avait joué deux jours plus tôt et qui restait sur 8 victoires consécutives. La réponse n’a pas tardé à venir. « On a eu une belle entrée dans le match », se ravissait ainsi Eric Medeiros, l’assistant-coach des Amiénois à l’issue du match. Encore fallait-il la matérialiser au score, ce que s’est chargé de réaliser l’homme du match, Elgin Pearce (1-0, 10’41). Un début rêvé qui « a aidé à faire les efforts supplémentaires tout du long. » Et à suivre le plan de marche fixé en abordant cette confrontation : « Il fallait garder des choses simples, reprendre du rythme petit à petit, construire le match petit à petit. »
Pour autant, après cette première période, pas forcément spectaculaire mais tout en maîtrise, « il y a eu des hauts et des bas, Rouen a poussé fort. » Notamment « un passage un peu difficile pendant 7-8 minutes pendant le deuxième tiers où Rouen a vraiment pris le momentum » après l’égalisation de Tessier (1-1, 23’55). Mais Eric Medeiros se félicite que son équipe ait « fait un peu le dos rond et ait su marquer, peut-être pas contre le cours du jeu, mais dans des moments importants. » Si l’assistant-coach des Picards évoque ici le but précieux de Lopachuk (2-1, 31’22) dans un temps faible, son discours s’adapte aussi tout à fait aux deux réalisations marquées rapidement, alors que Tessier avait permis à Rouen de revenir (2-2, 37’18), au début du dernier tiers temps par Pearce (3-2, 41’15) puis Sabatier (4-2, 45’31). Soit « les petits détails qui font la différence » dans une rencontre de ce type. Puisque le dernier but de Bedin (4-3, 54’33) ne changeait plus rien à la victoire finale.
Une défense efficace
Alors, « même si tout n’était pas parfait », Eric Medeiros se disait « très fier de notre groupe qui s’est bien battu tout du long ». Surtout, au-delà de la victoire, pour l’obtenir, il a fallu atteindre un niveau de performance qui ne pouvait que le satisfaire : « C’est plaisant, tu vois du bon jeu. Il y avait de l’intensité, de l’envie. Ils se sont vraiment sacrifiés, ils ont vraiment mouillé le maillot pour marquer des points. »
En plus d’avoir retrouvé l’efficacité offensive, avec 4 buts au compteur, comme ce qui avait été le minimum syndical lors de la récente série de 8 victoires des Amiénois, Elgin Pearce soulignait lui l’importance du travail défensif dans ce succès. « Ils ont eu quelques occasions, concédait-il, mais on les a conservés en dehors de la zone dangereuse et nous avons joué une défense intelligente. » De quoi notamment expliquer un premier tiers catastrophique offensivement pour les Rouennais, auteurs de seulement 3 tirs !
Pas le temps de savourer
Et si une victoire dans le derby, ça se fête, « on ne va pas trop avoir le temps de l’arroser » lançait Eric Medeiros. Derrière le ton de la plaisanterie se cache tout de même la réalité de la compétition qu’est un déplacement dès ce mercredi sur la glace de l’Île Lacroix. Une rencontre que l’assistant-coach amiénois attend du même acabit que les précédentes contre cette même équipe de Rouen : « Ça fait 3 matchs contre Rouen, 3 bons matchs des deux côtés. Il faut bien récupérer et être prêts à fournir encore plus d’efforts et de sacrifices. »
Reste la question de la récupération, « un challenge physique » pour Elgin Pearce. Mais qu’écarte quelque peu Eric Medeiros arguant que « les joueurs aiment enchaîner les matchs » et soulignant, toujours sur le ton badin d’un vainqueur de derby que si ce succès a été acquis au prix d’une grosse dépense d’énergie, il y a de quoi imaginer que « eux aussi », les Dragons, ont dû puiser dans leur réserve. Réponse, ce soir, à 20h.
Mercredi 16 février 20h
J22, Ligue Magnus, à l’Île Lacroix
Rouen (2ème, 72 points) – Amiens (5ème, 59 points)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports