La saison cycliste vient de reprendre avec le Grand Prix de la Marseillaise. Le journal l’Équipe a interrogé les principaux directeurs sportifs qui dirigent leur formation depuis pas mal d’années tel par exemple Marc Madiot, le grand patron de Groupama FDJ.
Marc Madiot, c’est une référence dans le milieu et un homme toujours très écouté. Coureur, il a remporté à deux reprises Paris-Roubaix et il s’est illustré également dans les épreuves de cyclo-cross. Nous avons eu le bonheur de l’approcher à Amiens et de bavarder avec lui quand il venait participer au Prix Jean Renaux ou à la Licorne avant le départ du Grand Prix de la Somme.
Marc Madiot ne parle pas à la légère. Certes, il n’est plus directement sur les courses en tant que pilote de la voiture de directeur sportif mais rien ne lui échappe. Marc Madiot c’est l’équivalent d’un Cyrille Guimard et c’est une belle comparaison.
Un Français sur le podium du Tour ?
Avant le début de cette saison, Marc Madiot s’est livré et il estime qu’un Français peut terminer sur le podium du Tour de France. Il n’affirme pas qu’un Français gagnera le Tour de France mais qu’une place sur le podium est possible puisque, par exemple, aujourd’hui, Roglic et Pogacar sont au-dessus du lot alors que le Colombien Bernal se trouve pour de longs mois sur son lit d’hôpital.
Marc Madiot a conscience que la saison 2021 n’a guère été brillante pour son équipe et qu’il convient de faire mieux cette année. Alors, il lui a fallu trouver des mots justes et nouveaux pour motiver ses coureurs et leur redonner à la fois l’ambition et l’enthousiasme.
La bravoure des GIs pour renverser l’Alpe d’Huez
Eh bien et c’est une vrais surprise, Marc Madiot a fouillé dans sa mémoire et il a remonté le fil du temps jusqu’au 6 juin 1944 lorsque les soldats américains ont débarqué sur les côtes normandes et sont venus sauver la France de l’invasion nazie. « Une comparaison un peu casse-gueule » a convenu Madiot.
Dans sa tête, il a osé cette comparaison tout de même culottée : « Et si mes coureurs à l’aube de cette saison avaient la même foi que les soldats américains avant de débarquer en France. Ils vont eux aussi monter sur des barges et se mesurer non pas à des soldats ennemis mais à des bordures, des trottoirs, des pavés, l’Alpe d’Huez, des sprints. Alors, vous n’allez pas me casser les couilles (sic) et vous devez y aller ».
Pour Marc Madiot, ses coureurs ont bel et bien leur destin dans leurs pédales et si les coureurs de Groupama FDJ n’arrivent pas à se surpasser, franchement ce sera à désespérer.
Lionel Herbet
Crédit photo : DR