AMIENS SC – Philippe Hinschberger : « Je préfère avoir une équipe qui ressemble à quelque chose »

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Alors que la défaite contre Ajaccio est à peine passée, l’Amiens SC enchaîne avec la réception de Guingamp ce samedi. Retour sur les principales déclarations de Philippe Hinschberger en conférence de presse.

  1. Il y a eu de la récupération pour ceux qui ont joué. Ceux qui ont peu ou pas joué ont fait une séance habituelle. Aujourd’hui, on retrouve tout le monde avec un travail différent dans l’intensité, dans la notion de duels.

  2. On est rentré dans un cycle où ça tournera demain ou mercredi. Faire 4 matchs en 10 jours quand tu reviens d’une longue période où des joueurs n’ont pas joué pendant un mois, c’est risqué, c’est accidentogène. Il faut faire attention, mais on a des possibilités de faire tourner à certains postes sans s’affaiblir.

  3. Le système offensif qui a terminé contre Ajaccio : Ce sont les changements que j’avais envisagé au cas où il y aurait ne serait-ce que nul. On a besoin de gagner des matchs, donc il faut prendre des risques. Démarrer avec ? Tout est jouable, il faut garder un équilibre, c’est tout.

  4. Pour l’instant, ça nous a bien réussi chez eux, pourvu qu’ils nous réussissent bien chez nous. C’est une équipe avec un fort potentiel offensif. Comme tout le monde, avec un ou deux joueurs clefs qui ne sont pas là (M’Changama et Pierrot sont absents, ndlr), tu es certainement moins performant, mais je pense qu’entre Abi, Gomis et Phaeton, il y a du matériel pour jouer devant. C’est une équipe assez inquiétante sur le plan offensif.

  5. Je n’ai pas l’impression qu’on est une équipe qui marche sur l’adversaire, qui est dure physiquement, qui met des pains. Après, nos deux grands attaquants nous permettent de prendre des ballons et de dévier, ça peut créer des occasions de buts. Les adversaires nous disent que c’est dur de jouer contre nous, c’est bien, il faut poser des problèmes. Mais tu ne marques pas des buts qu’en envoyant des ballons devant et en les déviant, globalement, il y a tout un travail préparatoire à avoir, je préfère avoir une équipe qui ressemble à quelque chose.

  6. Une défense de Guingamp plus solide : Il faut qu’on s’attende à un adversaire qui va chèrement vendre sa peau. Une fois que le ballon est parti des défenseurs, tous les joueurs sont de bons joueurs, ils vont rester sur ce qu’ils savent bien faire, poser leurs attaques, mettre du mouvement. Il y a certainement une prise de conscience, sur le replacement, sur les réductions d’espaces, pour jouer un peu plus bas. Mais c’est une équipe qui reste très joueuse dans son ADN, je ne les vois pas changer.

  7. Sur l’animation offensive, qui penche parfois vers la gauche : Ça peut dépendre de l’adversaire avec un joueur devant, dont on a remarqué qu’il faisait moins les efforts. Après, je pense qu’Owen est surveillé, plus qu’il y a deux mois, il n’est pas dans les performances qu’il faisait il y a un certain temps, c’est tout à fait normal. Il y a certainement aussi des choses qui sont faites par rapport à notre système de jeu qui n’est pas si vieux, notamment pour bloquer les côtés, par rapport à il y a deux mois où il y avait un peu l’effet de surprise. C’est pour ça qu’il y a parfois un jeu plus vertical pour de la grande taille devant avec des points de fixation.

  8. Depuis le bord du terrain, quand je vois les impacts, les courses pour récupérer les ballons, je trouve qu’on est dans le vrai. On peut donner cette impression d’équipe désinvolte à cause de quelques erreurs techniques.

  9. La timidité de son équipe en première mi-temps contre Ajaccio : De temps en temps, on a encore des mètres à faire avec le ballon avant de faire des passes, notamment de la part des défenseurs, ce qui fait que tu ne crées pas le décalage en faisant monter un joueur sur toi. Il y a une prise de responsabilité que je demande, mais qui ne vient pas toujours. Parce que ton classement, tu l’as dans un coin de ta tête, si tu es 6-7ème, tu abordes les matchs différemment. Là, tu abordes le match avec l’idée qu’il ne faut pas faire d’erreurs, qu’il ne faut pas encaisser de buts.

  10. Sur les qualités de relance de la défense : La qualité de relance de Pavlovic est bonne, Mendy, ce n’est pas son rôle prioritaire, mais il n’est pas gêné avec le ballon. Et puis, Bongani est capable, en tant que première rampe, de mettre l’équipe dans la bonne direction. Il y a peu d’équipes en L2 qui repartent de derrière avec des relances de défenseurs qui font des différences.


Morgan Chaumier

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Crédit photo : Léandre Leber – Gazette Sports